7 mars : Félicité en tous sens


Ah, la tendre Félicité du printemps proche, ses bourgeons turgescents, son soleil encore frais comme une caresse vibrante…
Euh… Y’a pas d’enfants qui lisent, au moins ?
C’est la Sainte Félicité, c’est comme ça, j’y peux rien…


Bref, vous êtes tous rentrés de vacances, pour ceux qui en ont eu…, les affaires reprennent, et il y a deux, oui, je dis bien DEUX films magnifiques. Aux antipodes l’un de l’autre, comme ça il y en a pour tous les goûts. Shutter Island, à prononcer sans le s dans island. Moi, je disais, island, comme le pays, l’Islande. Mais voilà, les mystères des langues (on dit pas myterious, quand même !), et voilà island qui se prononce aill-land. Pour Shutter, c’est cheuteur, mais ça vous devez le savoir. Comment ça pour Island aussi vous le saviez ? Je vous cause plus.
Bon, je continue, mais uniquement parce que c’est vous.
Donc, Shutter Island, que vous prononcerez absolument comme vous voulez, est un film sombre, inquiétant, glauque, tortueux, psychologiquement difficile à avaler, mais génial. Un jeu, un labyrinthe… bon, je m’arrête, allez sur le site, vous en saurez plus.


L’autre très beau film est chinois, mais sans combat dans les bambous, sans quadruples sauts périlleux et autres acrobaties aussi crédibles qu’une parole censée sortie de la bouche d’Eric Besson. Mais je m’égare. Donc, ce film chinois s’appelle La Tisseuse, il est l’œuvre d’un réalisateur couronné à Berlin pour "le mariage de Tuya", qui était assez ennuyeux. D’où ma surprise devant ce bijou. Enfin, c’est vous qui voyez, parce que si je vous dis, social et poétique, j’en connais qui vont fuir, et d’autres qui vont dire, tiens, pas mal…


Pour le reste, il y a de tout, un alignement de numéros de José Garcia (le mac) (si, si, je suis allé voir c’te chose…) (non, non, je ne vais pas voir que les films serbo-croates expérimentaux en noir et blanc sous-titrés), une très élégante leçon de savoir-vivre (savoir-vivre à plusieurs sens) (Une éducation, film so british, comme diraient certaines), un autre truc très élégant mais sur la douleur, le manque de l’être aimé, et c’est très ennuyeux (pas la douleur, mais trop d’élégance tue le propos) (A single man) (pour ceux qui maîtrisent l’anglais comme moi, je précise que single ne veut pas dire cinglé, ou singulier dans le sens particulier (quoique) mais singulier, solitaire, célibataire en somme) (vous n’en avez pas assez de toutes ces parenthèses à la noix ?) (Si ? d’ailleurs je ne m’y retrouve plus.). (fallait un point, là ? je sais plus trop.) ?!?


Et, sorti dans des petites salles de rien du tout, devant un petit public de rien du tout, un petit film de rien du tout qui m’a bien plu : ça s’appelle "la reine des pommes", ça parle de l’amour, du désir (non, c’est pas la même chose), des couples et de la solitude, du manque, tout ça tout ça, ça pourrait être mortellement pénible, c’est simplement drôle, avec des moyens riquiquis, affreusement mal joué par certain mais c’est aussi ça qui est drôle, bref, la reine des pommes, qui ne compte pas pour des prunes.


Voilà, tout ça est bien long, il y a aussi d’autres choses, une nouvelle énigme comme d’hab, on est dimanche soir et on ne va surtout pas perdre les bonnes et les mauvaises habitudes, et je vous souhaite de bons prémices (du printemps).


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