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mars : Félicité en tous sens
Ah, la tendre Félicité du printemps proche, ses bourgeons
turgescents, son soleil encore frais comme une caresse vibrante…
Euh… Y’a pas d’enfants qui lisent, au moins ?
C’est la Sainte Félicité, c’est comme ça,
j’y peux rien…
Bref, vous êtes tous rentrés de vacances, pour ceux qui
en ont eu…, les affaires reprennent, et il y a deux, oui, je dis
bien DEUX films magnifiques. Aux antipodes l’un de l’autre,
comme ça il y en a pour tous les goûts. Shutter Island,
à prononcer sans le s dans island. Moi, je disais, island, comme
le pays, l’Islande. Mais voilà, les mystères des
langues (on dit pas myterious, quand même !), et voilà
island qui se prononce aill-land. Pour Shutter, c’est cheuteur,
mais ça vous devez le savoir. Comment ça pour Island aussi
vous le saviez ? Je vous cause plus.
Bon, je continue, mais uniquement parce que c’est vous.
Donc, Shutter Island, que vous prononcerez absolument comme vous voulez,
est un film sombre, inquiétant, glauque, tortueux, psychologiquement
difficile à avaler, mais génial. Un jeu, un labyrinthe…
bon, je m’arrête, allez sur le site, vous en saurez plus.
L’autre très beau film est chinois, mais sans combat dans
les bambous, sans quadruples sauts périlleux et autres acrobaties
aussi crédibles qu’une parole censée sortie de la
bouche d’Eric Besson. Mais je m’égare. Donc, ce film
chinois s’appelle La Tisseuse, il est l’œuvre d’un
réalisateur couronné à Berlin pour "le mariage
de Tuya", qui était assez ennuyeux. D’où ma
surprise devant ce bijou. Enfin, c’est vous qui voyez, parce que
si je vous dis, social et poétique, j’en connais qui vont
fuir, et d’autres qui vont dire, tiens, pas mal…
Pour le reste, il y a de tout, un alignement de numéros de José
Garcia (le mac) (si, si, je suis allé voir c’te chose…)
(non, non, je ne vais pas voir que les films serbo-croates expérimentaux
en noir et blanc sous-titrés), une très élégante
leçon de savoir-vivre (savoir-vivre à plusieurs sens)
(Une éducation, film so british, comme diraient certaines), un
autre truc très élégant mais sur la douleur, le
manque de l’être aimé, et c’est très
ennuyeux (pas la douleur, mais trop d’élégance tue
le propos) (A single man) (pour ceux qui maîtrisent l’anglais
comme moi, je précise que single ne veut pas dire cinglé,
ou singulier dans le sens particulier (quoique) mais singulier, solitaire,
célibataire en somme) (vous n’en avez pas assez de toutes
ces parenthèses à la noix ?) (Si ? d’ailleurs je
ne m’y retrouve plus.). (fallait un point, là ? je sais
plus trop.) ?!?
Et, sorti dans des petites salles de rien du tout, devant un petit public
de rien du tout, un petit film de rien du tout qui m’a bien plu
: ça s’appelle "la reine des pommes", ça
parle de l’amour, du désir (non, c’est pas la même
chose), des couples et de la solitude, du manque, tout ça tout
ça, ça pourrait être mortellement pénible,
c’est simplement drôle, avec des moyens riquiquis, affreusement
mal joué par certain mais c’est aussi ça qui est
drôle, bref, la reine des pommes, qui ne compte pas pour des prunes.
Voilà, tout ça est bien long, il y a aussi d’autres
choses, une nouvelle énigme comme d’hab, on est dimanche
soir et on ne va surtout pas perdre les bonnes et les mauvaises habitudes,
et je vous souhaite de bons prémices (du printemps).
al1