Mercredi matin, dix heures. Si je pars tout de suite, j’ai mes chances de voir tous les films prévus au programme. Quatre films, quelques transitions en vélo, du soleil, tout baigne, non ?
Ça calme
Ça relativise vos petit malheurs.
Ça vous atteint, profondément.
Ensuite, un petit saut à la Grignote. C’est ma cantine du mercredi. Je ne connais pas d’endroit dans Paris où ils font de meilleurs sandwichs. Il y a aussi des quiches, des salades, des crêpes, et des tartes au chocolat. Les tartes au chocolat de la Grignote, c’est un délice.
Vous voulez savoir où se trouve la Grignote ? Gourmands ! C’est rue de Tolbiac, juste à l’angle de la rue du Chevaleret, qui passe en dessous (donc vous ne la voyez pas, la rue du Chevaleret).
Voilà, le film est fini, mais pas la journée. Je reprends un vélo à la station Vélib la plus proche, pas de soucis. Je file à St Germain, plus précisément rue de Rennes, entre Montparnasse et St Germain, au cinéma Arlequin. Ridicule, ce nom. Avant, bien avant, c’était le Cosmos, il ne passait que des films russes (ou presque). C’est là que j’ai vu, il y a peut être vingt ans, Stalker, de Tarkovski. Et aussi des Mikhalkov. Cinéma étrange et un peu mystérieux, avec son salon d’accueil en bas de l’escalier, il y a même des séances organisées par Claude-Jean Philippe, vous savez, celui qui présentait le cinéma de minuit, ou le ciné-club, je ne sais plus. C’était à la fin d’Apostrophes, l’émission de Pivot. Claude-Jean Philippe s’asseyait et commençait à raconter le film qui allait passer après, avec un débit incroyable, parce qu’il n’avait que quelques minutes pour dire plus de mille choses. Et Pivot le regardait, mi-amusé, mi-inquiet.
Voilà, maintenant, Pivot n’a plus d’émission, le ciné club a disparu des programmes et le Cosmos s’appelle l’Arlequin.
Mais je m’égare, je regarde j’aurais voulu être un danseur. Et bien, pas moi.
Ensuite, re-vélib. Je viens de dire en parlant de l’Arlequin que c’était mieux avant, mais pour le vélib, y’a pas à dire, c’est le progrès, et c’est super-bien.
Je vais reprendre ma voiture, et je commence les critiques, dans ma tête.
C’était bien, ce mercredi.
La semaine prochaine, je recommence.