Mauvaises herbes

Kheiron

L'histoire

Waël, un ancien enfant des rues, vit en banlieue parisienne de petites arnaques qu’il commet avec Monique, une femme à la retraite qui tient visiblement beaucoup à lui.
Sa vie prend un tournant le jour où un ami de cette dernière, Victor, lui offre, sur insistance de Monique, un petit job bénévole dans son centre d’enfants exclus du système scolaire.

Avec

Kheiron, Catherine Deneuve, André Dussollier, Hakou Benosmane, Louison Blivet, Adil Dehbi, Youssouf Wague, Ouassima Zrouki, Joseph Jovanovic

Sorti

le 21 novembre 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Conte à clichés
(mais drôle quand même)

 

Allez, une petite dose d'enfance volée, martyrisée, faite de violence et de survie dans la rue, forcément dans un pays poussiéreux, au milieu des bidonvilles. Depuis Slumdog Millionaire, ils sont légions, les films qui se penchent sur les enfants en (très grande) souffrance mais qui parviennent à s'en sortir (Lion, Capharnaüm,…)
Le petit Waël n'est donc pas né du bon côté de la chance, mais il croise une bonne fée, et le conte peut s'épanouir.
Ainsi, après (dans l'organisation du récit, les choses sont entremêlées) la misère des pays en voie de développement, il y a la débrouille chez nous, en France, en banlieue plus précisément, avec ses adolescents en forme de clichés sur pattes, son flic pourri, quelques traumatismes plus ou moins enfouis… Le dispositif qui place Kheiron au centre, entre deux vieux idéalistes pragmatiques et charmants (Deneuve et Dussollier, parfaits tous les deux) et une demi-douzaine de très (un peu trop pour être vrais) gentils apprentis délinquants à qui il apprend les rudiments de la vie en les séduisant par sa faconde, ne varie pas d'un pouce et l'on sait bien sûr dès le début comment tout cela se finira. Le semblant de suspense autour de l'histoire policière n'a vraiment que peu d'intérêt, mais confirme bien qu'il ne s'agit pas de raconter une quelconque vérité. C'est un divertissement, fort agréable, souvent drôle, allant chercher la facilité pour faire naître les émotions et qui se prend parfois un tout petit peu trop au sérieux.

Vos commentaires pour ce film

Mauvaises Herbes fonctionne avec des flashbacks qui viennent nourrir le présent et inversement.
Pétri d’humanisme, le scénario est peu soigné, les situations ne sont pas crédibles, les adolescents délinquants se transforment un peu trop facilement en jeunes espoirs découvrant les vertus de la camaraderie.
Une galerie de portraits avec le policier malhonnête, des ados indocile, la vieille bienveillante, l’éducateur glandeur, le vieux sirupeux.
Conte social ou réflexions, confiance, entraide, réconciliation des cultures, importance de l’éducation et de la transmission sont les fils de ce scénario.


Dominique P, le 4 décembre 2018



“Mes amis, retenez ceci, il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs.”
Ce film est un conte bienveillant et humaniste qui illustre cette citation de Victor Hugo et qui aborde des thèmes importants et actuels avec légèreté et humour.
Les échanges entre l’éducateur et les 6 jeunes sont remplis de citations et de conseils de développement personnel et d’acceptation de la différence, qui mêlent Nietzsche («Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont.»), Charles Ingalls de la Petite maison dans la Prairie et d’autres moins identifiables.
Catherine Deneuve, André Dussollier et Kheiron forment un trio drôle et émouvant.
Nous avons passé en famille un excellent moment.


Isabelle E-C, le 10 décembre 2018

 

Envoyez votre commentaire