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commentaires
Ç 'aurait été dommage de s'en
passer!
1ère surprise: la musique du jeu est la même qu'en France;
question: est-ce pour plaire aux distributeurs et public français
ou est-ce réellement la même musique ?
2ème surprise : on passe par toutes les émotions, même
la peur. La mort de la mère et les yeux arrachés du môme
ça n'a pas eu besoin d'être montré complètement,
le pouvoir de suggestion m'a suffi..Je ne savais pas qu'en Inde il y avait
aussi des luttes entre communautés religieuses. Quelle merde que
la religion !
mais il y a aussi des moments où ces 2 garçons nous font
oublier le sordide de leur misère quotidienne.
J 'ai apprécié la scène finale, j'aime bien ce côté
bollywood et puis ça me plairait de faire faire ce genre de chorégraphie
de foule à mes élèves. On a le droit de rêver
!
Isabelle M, le 20 janvier 2009
Le meilleur film que j'ai vu cette année.
Riche, vrai, âpre, évitant les clichés, bien construit,
un vrai coup de poing tout en restant divertissant et émouvant.
L'lnde est un pays attachant par ses contrastes, le film nous en présente
un des aspects les plus sombres.
Il parvient à nous faire sourire, avec les personnages, malgré
les situations dramatiques décrites.
Comme dans Gomorra, pour la mafia napolitaine, nous sommes ici plongés,
dans la vie des plus démunis et de ceux qui profitent de la situation.
Le film met en vedette un serveur de thé d'un centre d'appel qui
devient millionnaire. Cela nous permet de suivre sur une quinzaine d'année
le destin de deux frères et d'une petite fille et de certains de
leurs copains, tous orphelins suite à des émeutes communautaires.
Les destinées, différentes pour chacun sont induites par
la chance, les qualités, les défauts, les choix personnels
et les accidents de la vie.
Un seul film ne peut pas tout expliquer de l'Inde, ni tout mettre en perspective,
même si certaines situations illustrent la complexité du
puzzle.
Je suis allée à Bombay et en Inde du sud en 1990, cela correspond
à quelques années près au moment où le récit
du premier flash-back commence. Cela m'avait profondément marquée
et fait réfléchir sur la nature humaine, les effets de foule
(il y avait eu des émeutes lors de mon séjour), la dignité
et la beauté malgré l'extrême pauvreté, et
la culture comme terreau de la vie.
Les temples colorés et kitch faisaient partie du paysage et les
affiches de cinéma de Bollywood étaient sur tous les murs,
les vedettes dans tous les journaux. La beauté des réalisations
artistiques et artisanales, passées et contemporaines était
impressionnante. J'ai rencontré des sculpteurs de granit de Mahabalipuram,
au Tamil Nadu, qui venaient de participer à la restauration de
groupes de statues à Toulouse, à Paris et à Marseille.
Et puis à Bombay j'ai vu les petits mendiants et leurs moignons,
qui frappaient dans les embouteillages aux vitres des cars et des voitures.
Depuis cette époque, Bombay s'appelle Mumbay, sa population est
passée de 10 millions à 30 millions d'habitants, l'Inde
est passée de 800 millions à plus d'un milliard d'habitants,
le pays s'est ouvert au monde, Coca Cola y a été commercialisé
pour la première fois en 1991. Mais certaines choses n'ont pas
bougé.
J'ai eu et j'ai maintenant de nombreux collègues indiens, qui participent
à fond à la mondialisation. Certains sont chercheurs en
Californie ou en Angleterre, d'autres travaillent à Dubaî
(Emirats Arabes Unis), d'autres encore travaillent en Inde, dans le cadre
d'activités informatiques délocalisées.
Une classe moyenne émerge et de nouvelles perspectives s'ouvrent,
même si s'expatrier reste toujours une solution pour réussir
à sortir de son milieu.
Isabelle E-C, 3 septembre
2009
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