Maryline

Après Un beau soleil intérieur et Jeune femme, voici un autre portrait féminin en forme de vignettes successives, où les personnages secondaires ont tellement peu d’importance qu’ils en deviennent des silhouettes, des clichés, des concepts… le tout dans un récit un peu flou, plus la tentative de décrire un personnage complexe et ses multiples facettes qu’une véritable histoire à intrigues. Maryline (et son interprète) est assez pénible à suivre, au début : déprimée sans saveur, expression limitée, du genre qu’on voudrait secouer même si l’on sait que cela ne sert à rien. Puis peu à peu, trop tardivement sans doute, le personnage devient attachant, par la grâce de quelques rencontres. L'ensemble peut laisser un peu dubitatif, en raison de la métamorphose pas vraiment crédible, et de l'intérêt limité que suscite Maryline. Quelques scènes sortent du lot, les plus théâtrales étant les plus caractérisées, et du coup les plus marquantes. Mais à aucun moment on ne retrouve la légèreté, l'humour, le rythme et l'inventivité de Les garçons et Guillaume à table.