Il s'enlise, Vincent Macaigne.
Il refait pour la cinquantième fois le même personnage
de lourdaud pot de colle tchatcheur autocentré pénible
et (très) vaguement charmeur pour qui le voit pour la première
fois. Dans "Un
monde sans femmes", c'était une découverte.
Dans "2 automnes
3 hivers" et "la
bataille de Solférino", une confirmation mais on
s'attendait déjà à ce qu'il évolue et
passe à autre chose. Dans "Tonnerre",
il était très bien, mais complètement conforme
à ce qu'on savait déjà de lui. Ici, dans cette
histoire newyorkaise plus qu'américaine, il lasse, fortement.
Les deux meilleurs moments du films : le début, un fort beau
travelling sur quelques buildings, accompagné par une musique
forte et puissante, qui annonce une suite formidable mais qui ne
vient jamais; et puis le générique de fin, original
pour une fois, avec pourtant pas grand-chose… Entre les deux,
c'est un show Vincent Macaigne qui épuise toutes les façons
d'être obstinément désagréable avec son
ex, toujours dans son personnage d'amoureux éconduit et fâché
de l'être. La très gentille fille qu'il rencontre et
qui peut croire un moment qu'elle n'est pas qu'un faire-valoir apporte
un peu de fraicheur et de légèreté dans cette
quête de l'inutile, mais trop peu par rapport à la
sensation que tout cela tourne en rond, pour rien ou presque : juste
quelques belles photos de New York, avec ou sans Vincent M, et c'est
quand même mieux sans.