Un monde sans femmes *

Guillaume Brac

L'histoire

Une petite station balnéaire de la Côte Picarde, la dernière semaine d'août. En leur remettant les clefs d'un appartement de location, Sylvain fait la connaissance d'une jeune mère et de sa fille, aussi séduisantes l'une que l'autre.

Avec

Vincent Macaigne, Laure Calamy, Constance Rousseau

Sorti

le 8 février 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sentimental solitaire

 

C'est une toute petite ville de province (en bord de mer, mais cela pourrait être n'importe où), comme il y en a des centaines, en France ou ailleurs, ni très jolie, ni affreuse, sans l'agitation des métropoles, gentiment et légèrement déprimante, un de ces endroits où, comme il est dit dans le film (à moins que ça ne soit dans le court métrage projeté en complément), lorsqu'un garçon trouve une fille pas trop mal, il essaye de la garder. Ceux qui sont encore seuls à trente ans ont de fortes chances de le rester…
C'est le cas de Sylvain, célibataire absolument pas endurci, mal dans sa peau, gentil jusqu'à la guimauve, à première vue dépourvu de tout charme. À première vue seulement.
Arrivent dans cet endroit et dans la vie de Sylvain une femme et sa fille, venues passer quelques jours de vacances pas chères. La mère est pétulante, parle plus qu'elle ne réfléchit, se laisse aller à ses envies, ses désirs, tandis que la fille au visage d'ange, plus adulte, paraît plus mesurée, observe sa mère et sa façon de se comporter avec les hommes…
Le jeu des sentiments, du désir et du manque se décline comme dans un Rohmer, en plus naturel, plus proche de la vraie vie, avec des personnages qui paraissent formidablement vivants, parce qu'on en connaît tous des semblables. Il y a quelque chose aussi, dans l'ambiance et la description des milieux sociaux, qui fait penser à l'excellent "Angèle et Tony". On en sort le cœur ensoleillé, et un peu mélancolique, aussi. C'est drôle, bien joué, beaucoup plus fin qu'il n'y paraît, et cela laisse transparaître pas mal d'impressions sur la solitude sentimentale, la difficulté de s'engager, d'aimer, de vivre tout simplement.

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