En attendant la nuit

Pour évoquer le mal-être adolescent ou la difficulté d'être différent et tant qu'on y est, les deux à la fois, le vampire, c'est bien pratique. Mais le vampire gentil. Il y a donc eu il y a quelques mois un Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, d'une gentillesse déconcertante, presque un film pour enfants. Il y a maintenant cette attente de la nuit, qui fait aussi vaguement penser à Grave ou au Règne animal, de très loin quand même.
Les acteurs semblent bien investis dans leurs rôles, font adhérer le spectateur indulgent à cette histoire faussement étrange. Il y a bien sûr quelque chose qui a trait au harcèlement, à l'effroi face au monde, au mystère des premières relations sexuelles. Pourquoi pas. Mais il y a aussi cette recherche de sang frais, un peu lourdingue, un peu trop triviale. L'ensemble est moins édulcoré que le vampire humaniste, mais reste bien trop prévisible.