Le titre à rallonge était
alléchant. Quelque chose qui rappellerait Tim Burton, ne
serait-ce qu'un peu ? Mais une histoire d'amour chez les suceurs
de sang, avec une jeune vampire qui rechigne à tuer des humains,
c'est… mais bon sang (c'est le cas de le dire) mais c'est
bien sûr, la série, elle aussi à rallonge, Twilight,
l'espèce de machin gothique mais bien propre sur lui pour
ados un tout petit peu déprimés (comment ça,
comme tous les ados ?)
Ce film canadien est nettement plus drôle et se prend un peu
moins au sérieux, ou bien c'est juste le parler et l'accent
québécois qui font sourire le spectateur français
moyen ? Toute l'histoire de la rencontre (un peu) amoureuse qui
nous est contée est une allégorie très sage,
presque scolaire, de la découverte de la sexualité
chez les teenagers. C'est donc parfois drôle, parfois bien
vu, parfois un peu lourd, jalonné de péripéties
très attendues. Et c'est surtout d'une gentillesse déconcertante.
Tout manque d'acidité, d'ambiguïté, de trouble.
Les méchants sont méchants et seront châtiés,
les gentils sont gentils et… le resteront. Jusqu'au bout.
Pas vraiment de surprises. Il reste la présence de l'actrice
principale, Sara Montpetit, singulière et pas seulement décorative.
A voir dans d'autres rôles…
