Un film de Gareth Edwards, c'est
l'assurance de voir du spectacle, des trucs et des machins qui s'écroulent,
des héros qui traversent les épreuves comme dans un
jeu vidéo, des créatures étranges, un aspect
très "Space Opera", et un scénario un peu
bancal, comme si c'était le résumé un peu lacunaire
d'une série de 12 épisodes. On est loin de son premier
opus, Monsters,
génial, original, rigoureux et usant des effets spéciaux
avec pertinence.
Ce Creator lorgne du côté de Star Wars, d'Avatar,
de A.I., de Dune…
mais aussi d'Apocalypse Now : difficile de ne pas penser
au Vietnam lorsqu'on assiste aux assauts américains sur un
univers asiatique luxuriant. Gareth Edwards dénonce au passage,
de façon un peu lourde mais plutôt efficace, toute
la politique américaine de domination guerrière sans
se préoccuper des spécificités des peuples.
Mais le réalisateur oublie au passage de nous en montrer
plus, de ces peuples opprimés. On aimerait savoir comment
la vie s'organise, côté asiatique, et comment font
les humains pour partager, échanger avec les I. A.
L'ensemble ne fait pas passer un mauvais moment, il n'y a pas une
once d'ennui, malgré l'aspect parfois confus du récit.
Mais si Gareth Edwards continue ainsi, il va se banaliser et son
Monsters sera comme le Dernier Combat pour Luc
Besson, son premier et meilleur film.