Café Society

Woody Allen

L'histoire

New York, dans les années 30. Coincé entre des parents conflictuels, un frère gangster et la bijouterie familiale, Bobby Dorfman a le sentiment d'étouffer ! Il décide donc de tenter sa chance à Hollywood où son oncle Phil, puissant agent de stars, accepte de l'engager comme coursier. À Hollywood, Bobby ne tarde pas à tomber amoureux. Malheureusement, la belle n'est pas libre et il doit se contenter de son amitié.
Jusqu'au jour où elle débarque chez lui pour lui annoncer que son petit ami vient de rompre. Soudain, l'horizon s'éclaire pour Bobby et l'amour semble à portée de main…

Avec

Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Steve Carell, Blake Lively

Sorti

le 11 mai 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Décoratif et insignifiant

 

Voici donc le Woody Allen annuel. Peut-être en fait-il un peu trop ?
Après l'acide et mélancolique Jasmine, après la petite magie sous un clair de lune, délicieuse, et un homme certes manquant de rationalité mais aussi de charme et d'intérêt, le réalisateur qui filme plus vite que son ombre livre une chronique de quelques relations amoureuses, avec pour décor une idée d'une Amérique des années 30, entre Hollywood et New York, reconstituée très sagement et du coup sentant à plein nez le studio et le costume faussement d'époque. Il y a bien une volonté d'hommage à un certain âge d'or du cinéma, des allusions légères et pleines de clichés aux gangsters de cette époque, quelques répliques savoureuses sur les juifs, l'amour et la vie qui passe, et... c'est tout. L'histoire aurait pu être au centre du film, elle est racontée mollement, sans consistance. Ces amours contrariées (ou pas) étaient l'occasion de faire soit un drame magnifique, plein de mélancolie, traitant des regrets et des remords (un sujet pour Todd Haynes ?), soit une comédie cruelle et cynique mettant aux prises avec les sentiments quelques personnages pris au piège des conventions, ou bien ne sachant choisir entre l'aisance matérielle et le danger des véritables inclinaisons amoureuses. Woody Allen, de ce scénario au potentiel plutôt riche, tire une petite chose assez insignifiante, pas désagréable à suivre, très décorative, mais très, très loin du bouleversement pourtant possible ou de l'acidité piquante qu'il était possible de donner au film, avec un regard plus fin et plus poussé sur les personnages. C'est un peu comme s'il n'avait pas voulu choisir un registre, s'autorisant à la fois la comédie, la mélancolie et la nostalgie d'une époque, ne parvenant qu'à effleurer les trois et laissant le spectateur assez indifférent à ce qu'il peut se passer.

Vos commentaires pour ce film

Comme "Magic in the moonlight" le dernier Woody Allen est beau et bien écrit. Nostalgique des années 30, entre New York et Hollywood, les femmes sont très belles et les intérieurs sont élégants.
L'histoire et les personnages nous montre un univers mondain avec humour et légèreté.
C'est un moment de cinéma un peu superficiel mais très agréable.


Isabelle E-C, le 16 mai 2016

 

Film décevant où l'on ne retrouve pas un Woody Allen qui a des choses à dire, et qui a su montrer un humour plus fin. Qu'a t-il voulu dire d'ailleurs ici si ce n'est qu'un homme insignifiant peut réussir à séduire une femme extrêmement séduisante sans faire autre chose que de lui répéter qu'il est amoureux? Ou que la différence d'âge dans un couple ne peut que faire se tarir les élans de la passion du début?
Le comédien principal se promène dans le film sans trop savoir ce qu'il y fait, son rôle semble-t-il ne lui demandant pas d'y faire grand chose. Il séduit parce qu'il est et non parce qu'il fait, veut faire ou pourrait faire. Au début parce qu'il insiste bien que, sans situation, et ne faisant preuve ni d'intelligence particulière ou d'humour. La seconde fois en lui disant qu'elle lui plaît. Etonnant. Même si l'on reconnaît le réalisateur dans ce anti-héro, ce dernier n'a pas de corps, que ce soit le personnage ou le comédien. Et comme il est le centre du film, on patiente… avec les décors, costumes et les jolies comédiennes.


Fabienne V, le 28 mai 2016

 

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