Ce pourrait être un film
de Mikhaël Hers (Les
passagers de la nuit, Ce
sentiment de l'été, Amanda,…),
délicat, frôlant l'anecdotique mais au final évoquant
simplement les choses de la vie, les grandes comme les petites,
les douleurs et les joies, l'amour, la mort qui rode, la famille...
c'est parfois terriblement triste quand cela parle de la maladie
qui détruit ce qui faisait qu'on aimait ses proches, et parfois
léger comme des sourires échangés, ou comme
l'éclat de rire étouffé d'une petite fille
(géniale, la toute jeune actrice) découvrant un homme
dans le lit de sa mère : tout simple, plutôt inattendu
et parfaitement naturel. La bonne idée du récit, c'est
d'avoir traité en même temps et presque sur un plan
d'égalité trois pans de la vie d'une femme s'opposant
en apparence, mais en réalité se complétant
: la déchéance du père admiré, sans
doute pire qu'une disparition, l'amour maternel et la complicité
mère fille qui en découle, et enfin une relation amoureuse
naissante et forcément compliquée. Sans effets, avec
beaucoup de sincérité, c'est un cinéma d'une
grande simplicité, peu inventif mais qui finit par emporter
le spectateur.
La fille de Léa Seydoux dans le film, c'est Lynn, jouée
par une certaine Camille... à qui j'ai appris à lire,
étant élève de CP il y a trois ans dans ma
classe. C'est quand même quelque chose d'assez formidable
de voir quelqu'un que l'on connaît sur un écran de
trois mètres de haut. Elle est dans la vie comme dans le
film, joyeuse ou boudeuse, vivante et curieuse. Je lui souhaite
de participer à d'autres tournages, et qui sait, pour l'avenir...