Le militant écolo n'a
aucun humour, il est radical dans tous ses modes de vie, y compris
dans ses relations amoureuses, il prend des noms de code comme courgette
ou cactus et renonce à tout ce qui est superflu. Ben voyons…
Mais nous sommes dans le registre de la comédie, et la caricature
est de mise. Mais là où il y avait une vraie douceur
sous la moquerie dans Intouchables,
Hors-normes ou
Le sens de la fête,
ici seul le personnage joué par Noémie Merlant échappe
à la lourdeur du trait, parmi les écolos. Les deux
trublions engagés malgré eux sont forcément
mieux traités par les réalisateurs, ils sont bien
évidemment drôles parce qu'ils entrent dans un schéma
de base de la comédie : balancer un personnage dans un milieu
où il n'a rien à y faire. Un éléphant
dans un magasin de porcelaine, c'est bien plus drôle que s'il
restait dans la savane.
Les sujets abordés, le surendettement, la surconsommation,
le capitalisme et autres plaies de l'Humanité, sont traités
avec légèreté et le véritable enjeu
du film, c'est la conquête amoureuse (pas excessivement original,
l'enjeu). Mais peut-être pourra-t-il participer à l'éveil
des consciences sur le Monde et comment il va (mal). Ou pas.
Cinématographiquement, ça se tient, c'est plutôt
bien rythmé, joué avec conviction, filmé sans
imagination mais ce n'est pas ce qu'on demande au couple de réalisateurs
le plus bankable du cinéma français. Il a, d'une certaine
façon, pris la place de Bacri et Jaoui, gros sabots en supplément.