La vie très privée de
Monsieur Sim

Michel Leclerc

L'histoire

Monsieur Sim n’a aucun intérêt. C’est du moins ce qu’il pense de lui-même. C'est alors qu'il reçoit une proposition inattendue : traverser la France pour vendre des brosses à dents qui vont "révolutionner l'hygiène bucco-dentaire". Il en profite pour revoir les visages de son enfance, son premier amour, ainsi que sa fille et faire d’étonnantes découvertes qui vont le révéler à lui-même.

Avec

Jean-Pierre Bacri, Mathieu Amalric, Valeria Golino, Vimala Pons, Félix Moati, Vincent Lacoste

Sorti

le 16 décembre 2015

Le GPS qui ne rugissait pas

 

Michel Leclerc essaye à nouveau de ranimer la flamme née du formidable "nom des gens", malheureusement sans succès. A travers l'histoire d'un homme trop banal, trop gris, trop triste (Bacri, en auto parodie un peu fatigante), il raconte un road-movie en voiture hybride équipée d'une GoPro et d'un GPS super performant (bravo le placement de produits…) et surtout en forme de voyage initiatique vers une nouvelle vie, avec une petite surprise en fin de compte, mais qui devient maintenant un peu trop politiquement et sexuellement correcte…
Pour y donner un peu d'intérêt, en tous cas un peu plus de sel que les fastidieux dialogues avec la voix du GPS (en fantasme virtuel, on avait déjà celui de Scarlett dans "Her", et c'était quand même drôlement mieux), il recycle l'histoire véridique d'un navigateur amateur anglais, Donald Crowhurst, qui participa à une course, tricha sur sa position, et sombra dans la folie. Christian de Chalonge, au siècle dernier (en 1982 exactement), s'inspira lui aussi de cette supercherie pour en faire un film, "les Quarantièmes rugissants", et c'était formidable (tout du moins dans mon souvenir, forcément un peu flou).
Chez Monsieur Sim, rien de bien rugissant, une mise en scène très plate, à l'image de son personnage principal, des rencontres un peu téléphonées (au propre comme au figuré), quelques beaux paysages certes mais au final, une déception de plus.

 

Pas encore de commentaires pour ce film