Stella est amoureuse

Sylvie Verheyde

L'histoire

Pour Stella, c’est l’année du bac. Et même si elle dit qu’elle s’en fout, elle sait bien que ça peut décider de sa vie entière… Plutôt mourir que de reprendre le bar de ses parents. Surtout que, chez elle, son père s’est cassé avec une autre, en laissant les dettes et sa mère en déprime. Heureusement il y a les sorties, la nuit, les rencontres, et puis l’amour pour rêver d’un autre monde.


Avec

Flavie Delangle, Marina Foïs, Benjamin Biolay, Dixon, Léonie Dahan-Lamort, Louise Malek, Prune Richard

Sorti

le 14 décembre 2022


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Etoile décevante

 

C'est étrange, ces deux suites (sorties le même jour…) treize années plus tard pour l'un, quatorze pour l'autre... Avatar et ses clones étaient très attendus, les petites aventures de Stella un peu moins. En 2008, Syvlie Vereyde racontait la sortie de l'enfance (la sienne), la découverte d'un autre milieu que le sien. Le film reposait sur l'opposition entre l'univers du café tenu par les parents de Stella, très populaire, peuplé de personnages attachants, pathétiques parfois mais pleins de vie, et l'ambiance du collège fréquenté par des familles aisées, Stella faisant figure de vilain petit canard. L'histoire de Stella est amoureuse est censée de passer sept ans plus tard, l'année du Bac pour la très jeune adolescente devenue jeune femme. Il y a toujours l'impression pour elle de ne pas être au bon endroit, elle est entourée de jeunes bourgeoises au lycée. Son milieu familial se liquéfie, le père (toujours Biolay) est parti pour une autre, la mère (Marina Foïs a remplacé Karole Rocher) est obligée de vendre le café, dommage… Pour garder une opposition entre deux univers, la réalisatrice envoie son héroïne (son double) en boîte de nuit, plus précisément aux Bains-Douches, où elle rencontre un jeune éphèbe (beau gosse). Rapprochement, contact, histoire d'amour… Et beaucoup de scènes sur la piste de danse. Dixon (celui qui joue le beau gosse) se trémousse effectivement très bien, mais il ne se passe pas grand-chose dans cette atmosphère qui paraît trop bon enfant, pas très crédible. Le récit sombre dans une répétition légèrement ennuyeuse : Stella se brouille avec ses copines, file aux Bains, observe le beau gosse, retourne chez elle, se fait engueuler par sa mère, se réconcilie avec ses copines, les emmène aux Bains, se frotte au beau gosse, repart chez sa mère, etc. Tout ça pour aller jusqu'à la fin de l'année, jusqu'au Bac. Il y a un peu de nostalgie, une reconstitution des années 80 pas toujours très juste, des jeunes actrices jouant en dedans, dans une sorte de naturel sonnant parfois un peu faux, en opposition aux très démonstratifs Biolay et Marina Foïs. Il y a peut-être chez Syvlie Vereyde la volonté de faire de Stella un Antoine Doisnel au féminin, c'était plutôt bien parti avec le premier opus de 2008, mais cette suite est au final, assez décevante.

 

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