Silvio et les autres

Paolo Sorrentino

L'histoire

Un morceau de vie de Silvio Berlusconi, et de ceux qui l'entourent, de près ou de loin.

Avec

Toni Servillo, Elena Sofia Ricci, Riccardo Scamarcio, Kasia Smutniak, Euridice Axen

Sorti

le 31 octobre 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Au ras des pots de vin

 

Bien sûr il y a le savoir faire de Sorrentino, l'élégance des plans même lorsque la vulgarité domine, la beauté formelle, les couleurs choisies, l'alliance de la musique avec les mouvements, le jeu des ralentis, l'étrangeté parfois saisissante de certaines scènes (assez rares tout de même). Mais tout cela est au service d'un personnage (et aussi de tous ceux qui l'entourent, de près ou de loin) sans grand intérêt. Pour l'aspect vaguement, très vaguement shakespearien du petit roi avide de pouvoir et ne vivant que par l'attrait qu'il suscite, Monsieur Berlus Connerie est dépassé. Il est vide, sans valeurs, ignoble avec certains et Sorrentino n'en fait ni un crétin magnifique, ni un monstre abject. L'homme politique est corrompu, le mari est lâche, le fêtard est triste. Et deux heures et demie avec un type aussi peu attachant, c'est long. D'ailleurs Sorrentino en est peut-être conscient et ne le fait apparaître qu'au bout de quarante minutes. En guise d'introduction, le récit laborieux d'un autre triste sire qui tente par tous les moyens (essentiellement, des filles en guise d'appât) de s'approcher de celui qu'on appelle LUI… en lettres capitales.
Deux personnages résistent au Silvio, un footballeur et une apprentie comédienne qui ne sont même pas excessivement sympathiques, tout juste à peu près fréquentables.
La performance de Toni Servillo est assez étonnante, mais ne sauve pas le film d'un ennui grandissant. Tout cela reste au ras des piscines et des pots de vin. Pas de quoi s'extasier, au contraire de Youth et de la Grande Bellezza.

 

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