La lutte des classes

Michel Leclerc

L'histoire

Sofia et Paul emménagent dans une petite maison de banlieue. Elle, brillante avocate d’origine magrébine, a grandi dans une cité proche. Lui, batteur punk-rock et anar dans l’âme, cultive un manque d’ambition qui force le respect ! Comme tous les parents, ils veulent le meilleur pour leur fils Corentin, élève à l’école primaire du quartier. Mais lorsque ses copains désertent l’école publique pour l’institution catholique Corentin se sent seul...

Avec

Leïla Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bedia, Tom Levy, Baya Kasmi, Eye Haïdara, Laurent Capelluto

Sorti

le 3 avril 2019


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Bordel pas forcément joyeux

 

Mais pourquoi cela ne fonctionne pas vraiment ? Les acteurs sont charmants, Edouard Baer est légèrement à côté de ses rôles habituels, Leïla Bekhti a du caractère et des fragilités bienvenues, Ramzy campe un directeur d'école pas crédible mais plutôt drôle, un peu barré et chaleureux et le gamin est à la fois attachant et insupportable, mal élevé mais avec des valeurs humaines de partage et de tolérance… le scénario joue avec les clichés, les retourne parfois, ose quelques incursions dans l'irréel, s'attaque à des questions pas vraiment nouvelles mais tente de les traiter avec une certaine légèreté. Le couple est intéressant, représentatif d'une nouvelle catégorie sociale qui ne peut plus (ou ne souhaite pas) vivre à Paris et s'installe donc en proche banlieue, en essayant de s'insérer, sans préjugés (ou presque). Mais le récit est paresseux, louvoyant entre un réalisme très approximatif (tant d'erreurs sur le fonctionnement des écoles, c'est dommageable pour l'ensemble) et un aspect vaguement poétique mais pas franchement assumé (le parcours de Leïla Bekhti que l'on suit grâce à la trace de ses bises et de son rouge à lèvres, c'est une jolie idée, mais traitée sans grâce). Le film finit par pencher nettement plus du côté d'un bazar qui se veut sympathique mais qui en réalité frôle le pathétique tendance "Télé gaucho", que du tourbillon joyeux et plutôt jouissif du deuxième film de Michel Leclerc, "Le nom des gens". C'est une autocongratulation qui a tendance à partir dans tous les sens, autour de quelques idées avec lesquelles on ne peut être que d'accord, encore fallait-il les défendre avec un peu de rigueur. Même la comédie demande du sérieux…

Vos commentaires pour ce film

Un gentil conte qui manque de surprises et qui parle beaucoup, le film pose beaucoup de questions sans apporter de réponses.
La complicité entre les deux acteurs l’emporte, comme tous les parents ils veulent le meilleur pour leurs enfants, (Paul) Edouard Baer vieux punk rockeur à tendance anar et père au foyer, Leïla Bekhti (Sofia) brillante avocate qui revient dans sa banlieue, mais elle a changé de classe sociale.
La Lutte des classes ménage la chèvre et le chou, aligne beaucoup de clichés, en dénonçant « le système actuel ».
Le film est plaisant, mais l'école publique est vraiment caricaturée !


Dominique P, le 19 avril 2019

 

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