Light of my Life

Casey Affleck

L'histoire

Dans un futur proche où la population féminine a été éradiquée, un père tâche de protéger Rag, sa fille unique, miraculeusement épargnée. Dans ce monde brutal dominé par les instincts primaires, la survie passe par une stricte discipline, faite de fuite permanente et de subterfuges.

Avec

Casey Affleck, Anna Pniowsky, Elisabeth Moss

Sorti

le 12 août 2020


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Relation filiale en gris majeur

 

Casey Affleck avait-il besoin de ce récit post-apocalyptique, ou plutôt post-virus, pour parler de la relation père-fille ? Les Fils de l'Homme ou The Road, auxquels on ne peut s'empêcher de penser, avaient autrement plus de tension et de péripéties, posaient bien plus de questions sur ce qui pourrait advenir de l'humanité des uns et des autres, et de l'Humanité tout court, en cas de dérèglement planétaire (mais où vont-ils chercher tout ça ? cela ne peut pas nous arriver ! Sûr ? ah…) que ce film gris, terne, un peu paresseux dans son dispositif narratif (pourquoi cache-t-il l'identité de sa fille avec autant d'abnégation ? que se passe-t-il dans les bunkers pour femmes, juste évoqués ?) et finalement entièrement centré sur le couple père-fille, la protection que l'un apporte à l'autre (et vice-versa), l'autorité douce que l'homme exerce sur la presque adolescente. Leave no trace, un autre film récent pas encombré par l'aspect lourdingue d'un récit d'anticipation, apportait bien plus d'éclairages et de nuances sur ce rapport filial et sur la volonté d'un père de ne pas se soumettre à un ordre établi tout en essayant de préserver le libre arbitre de son enfant.
Les deux acteurs, le réalisateur lui-même et la jeune Anna Pniowsky, sont parfaits mais ne parviennent pas à extirper le film de sa gangue cafardeuse et répétitive. La toute dernière phrase de la jeune fille est bien sûr émouvante, mais deux heures pour en arriver là, c'est tout de même bien long.

 

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Par vieux journaux dans le grenier et flash-back, on découvre peu à peu pourquoi le père et de sa fille survivent cachés dans les bois dans un monde sans femme.
Caleb (Casey Affleck) le père pacifique surprotecteur, s'adapte, tente de donner une éducation solide à sa fille et doit protéger l'enfant qui devient mature.
Rag (Anna Pniowsky) Habillée en garçon pour ne pas attiser la convoitise de ce monde masculin, voudrait s’émanciper du contrôle de son père.
Défiance absolue de l’étranger, entre le père et la fille, dans cette forêt de patience et d’amour on finit même par se demander qui protège qui.
Dans ce film qui manque d'action à la morale quasi-religieuse, c'est un fusil qui sauve le foyer.

Dominique P, le 22 août 2020

 

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