Qu'est-ce qu'on pourrait bien
faire de nos vies avant la fin du monde ? "Melancholia"
répondait à cette question de façon vraiment
stupéfiante. "Perfect
sense" aussi, avec une fibre follement romantique. La présente
production, réunissant Steve Carell (mais qu'est-ce qu'on
lui trouve ? moins de charme, c'est impossible) et Keira Knightley
(qui n'en finit plus de sombrer sous les rictus) tente de donner
au genre une version un peu drôle, un peu romantique, un peu
sérieuse et ne réussit qu'à ennuyer le spectateur.
La réalisatrice, dont c'est le premier film, est avant tout
une scénariste, et pourtant l'histoire ne fait qu'aligner
les clichés tellement politiquement corrects que l'ensemble
en devient indigeste. Question mise en scène, il n'y a pas
une idée, pas une seule image dont on se dit qu'on aimerait
la revoir… Il y a cependant, parfois, un semblant d'émotion,
certes facile, mais réel. Cela reste quand même très
superficiel, mais cette impression étrange vient sauver le
film et l'empêche de concourir dans la catégorie de
la daube de l'année.