Mais pourquoi donc suis-je allé
voir le deuxième volet de ce machin, dont le
premier m'avait laissé indifférent ?
Est-ce pour le plaisir de revoir Jennifer Lawrence et sa petite
moue charmantissime ? Ou pour la (vague) envie de savoir comment
se finit cette histoire de science-fiction révolutionnaire
(révolutionnaire ? Que nenni ! ) c'est bourré de clichés
américains sur la liberté et le culte du héros)
? Ou encore parce que cette saga pourrait (je dis bien "pourrait")
devenir un machin un peu cu-culte pour les ados d'aujourd'hui, et
que les ados d'aujourd'hui, ce sont eux qui vont payer nos retraites
de demain et il vaut mieux savoir ce à quoi ils rêvent
?
Je sais bien qu'aucune de ces raisons (en particulier la dernière,
particulièrement débile et totalement hors de propos)
n'est valable, mais il se trouve que je me suis retrouvé
dans une salle de cinéma pendant plus de deux heures et demi
(oui, quand même) à regarder la suite de Battle Royale
version Disney.
Et alors ? Je ne dirais qu'une chose, c'est pas la fin, c'est juste
la suite. Diantre ! ("f…", en langage châtié)
Je me suis fait avoir !
Je sais, c'est de ma faute, j'aurais dû consulter Wikipédia
avant d'y aller pour apprendre qu'il y a trois romans, et donc trois
films !
Sauf que, le roman suivant où il n'y a pas de jeux, juste
une révolte contre le pouvoir en place façon Star
Wars (d'ailleurs, les flics du film, en scaphandre blanc, font furieusement
penser aux méchants robots qui tombaient comme des mouches
dans la saga étoilée, un peu comme les romains dans
Astérix, mais je m'égare) sera adapté en DEUX
films ! Et si on en a encore pour deux fois deux heures et demi,
je sens que je vais lire le résumé par mon ami Wiki.
Et la romancière n'est pas morte. Vous voyez ce que je veux
dire… C'est un peu comme lorsqu'on finit un paquet de très
bons gâteaux chez un(e) ami(e) et qu'on est donc drôlement
embêté, ah mince, j'ai fini le paquet… Mais l'ami(e)
vous dit avec un grand sourire : t'inquiète, le marchand
n'est pas mort. J'adore cette expression.
Bon, mais là, il ne s'agit pas d'un paquet de bons gâteaux,
c'est une très lourde histoire (lourde, comme indigeste)
qui dit en gros, les dictateurs c'est pas bien, et puis la télé-réalité,
vous voyez où ça peut mener (la mort des gens, en
plus ils sont tous beaux et gentils (enfin pas tous)) mais en même
temps s'il n'y avait pas de télé, il n'y aurait pas
de révolte, donc achetez des télés et regardez-les,
il y a plein de belles images entre les pubs.
Alors, le film ? (Il est pénible, le al1, il ne peut pas
dire simplement ce qu'il en pense ?)
Eh bien…rien. Je n'en pense rien, ou presque rien. C'est du
cinéma d'action, très, très plan-plan. Jennifer
Lawrence se laisse regarder mais elle était tout de même
dix mille fois plus intéressante dans "Winter's
bone" ou "Happiness
Therapy". Et quand on sort, on peut avoir (un peu) mal
à la tête parce que ça fait du bruit.
;-)