L’homme qu’on aimait trop

André Téchiné

L'histoire

Nice, 1976. Agnès Le Roux, fille de la propriétaire du Palais de la Méditerranée, tombe amoureuse de l'avocat de sa mère : Maurice Agnelet.

Avec

Guillaume Canet, Catherine Deneuve, Adèle Haenel, Judith Chemla, Jean

Sorti

le 16 juillet 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

La vérité qu'on n'aimait pas assez

 

Téchiné aime les faits divers et cherche souvent à les transcender avec plus ou moins de succès ("la fille du RER" n'était pas vraiment réussi). Ici, il s'agit de l'affaire Agnelet, pas encore résolue, avec ses rebondissements incessants (le dernier datant d'avril dernier !), retournant les culpabilités, trouvant des ramifications et des justifications dans tant de domaines que l'on s'y perd un peu… l'ambition d'un petit avocat, l'affrontement d'une mère et de sa fille, la guerre des casinos, la mafia qui passe par là, l'amour qui rend aveugle… tout se mélange et à vrai dire l'histoire n'est pas si passionnante que ça, elle ressemble trop au feuilleton de l'été télévisuel, un petit quelque chose de Dumas en plus. Sauf que dans une histoire inventée, la fille réapparaîtrait après trente ans d'absence, ou bien on découvrirait que c'est la mère qui l'a séquestrée, ou bien tuée… Le film reprend beaucoup d'éléments réels, s'appuyant sur les témoignages du frère de la disparue (pourtant absent du scénario…) mais ne prenant absolument pas parti : Agnelet, à l'issue du film, peut être autant innocent que coupable, c'est au spectateur de juger, ou pas.
Cette neutralité ainsi que l'aspect "soucis de riches" de l'histoire empêchent de s'intéresser vraiment au récit. Restent les trois personnages, joués avec conviction par les trois interprètes. Canet, Deneuve et Haenel sont impeccables, bien que sans surprises, on les reconnaît trop, on les retrouve tous les trois avec leurs regards, leurs manières d'être, de film en film. Deneuve toujours très classe mais restant simple, plus touchante en très vieille mère perdue qu'en femme d'affaires un peu dépassée ; Canet séduisant sans le vouloir, froid jusqu'à paraître odieux ; et Adèle Haenel très nature, sportive et absolument pas dans la séduction, un peu trop proche de son rôle dans "les combattants" pour surprendre.
Tout cela n'est pas déplaisant, on cherche sur internet en rentrant chez soi ce qu'il est dit de l'affaire Le Roux Agnelet. Ah bon, se dit-on. Peut-être faudra-t-il en faire un autre film, dans quelques années, lorsque d'autres vérités auront été mises à jour.

Vos commentaires pour ce film

En toile de fond, la guerre des casinos, l’empire familial en déclin, la mafia des années 1970, le film suit une histoire complexe sur plus de trente ans, mais reste clair et cohérent.
Adèle Haenel (Agnès le Roux) dans tous ses états, jalouse, nue, fiévreuse, nageuse, amoureuse.
Catherine Deneuve (Renée le Roux): femme d’affaire tranchante, puis mère soutenue par le désir de vengeance.
L'affrontement entre les deux femmes est superbe,
Guillaume Canet (Maurice Agnelet), jeune avocat arriviste, magouilleur, ambigu à souhait.
38 ans après il manque toujours Agnès : rien ne va plus, faites vos hypothèses.


Dominique P, le 1er août 2014

 

 

Aaah une superbe interprétation de Guillaume et de sa maîtresse.
Un film tendre, attachant, triste en même temps.... Un romantisme moderne dramatique qui se place à 18/20.


Pierre L, le 5 août 2014

 

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