Comme des rois

Comme un Ken Loach, mais en moins bien, non ? Ce père qui tente de faire vivre toute une famille avec des petites arnaques et ne s'en sort pas, bien sûr, c'est une histoire qu'aurait pu raconter le réalisateur anglais de Moi Daniel Blake et de La part des anges… Sauf qu'ici, il y a comme une superficialité dans la description sociale des personnages et des situations, une sorte de mélange entre des clichés rebattus sur les banlieues et des aberrations dues souvent à la tentation de tirer le film vers la comédie. Ken Loach parvient le plus souvent à lier l'humour et la misère sociale, Xabi Molia a beaucoup plus de mal à rendre son récit prenant et crédible. La relation entre le père et le fils est ce qu'il y a de plus réussi, surtout grâce aux deux acteurs, et l'on pense (un peu) à Je règle mon pas sur le pas de mon père (Avec Jean Yanne et Guillaume Canet), qui présentait lui aussi un duo familial sur fond d'arnaques à la petite semaine, mais du coup, tous les autres personnages n'existent pas ou presque pas, en particulier les femmes, et c'est tout de même bien dommage. L'épilogue en forme de semi rédemption frôle le ridicule et adoucit un ensemble qui n'était déjà pas très épicé.