Vos commentaires
pour ce film
J’adôôôre
…… les Podalydes !
Ce sont des poètes ; drôles, brillants, profonds et légers.
Je dis « les Podalydes » tant on sent l’affection entre
eux deux quand on les écoute ; tant on sent que le film de Bruno
ne serait pas tout à fait le même sans Denis.
Bon, comme ça, de prime abord, «Bécassine »,
la BD, j’avoue que j’étais moyennement tenté
: peur que les blagounettes des années 30/40 ne soient un peu jaunies,
peur d’une succession de petites scénettes, peur d’un
message subliminal un peu lourdingue reliant la petite bretonne rêvant
de Paris et les phénomènes migratoires contemporains, peur
de l’ennui, …
Si ça n’avait pas été Bruno Podalydes (ou Chabat
peut-être), j’aurai surement zappé pour me concentrer
sur Corée-Sénégal ou Argentine-Croatie.
Mais voilà, …
Pas d’ennui. Des sourires presque tout le temps. Des sourires d’enfant.
C’est un conte, avec un scénario « original »
qui tient la route et quelques jolis clins d’œil métaphoriques
sur l’illusion de l’argent et du pouvoir.
Là, je viens de lire, assez stupéfait, un article de Yann
Queffelec qui descend le film de manière radicale en soulignant
que « bécassine » apparaît encore et toujours
comme « la bouseuse en manque de tour Eiffel, la connasse intégrale
», alors même qu’elle est « l’autre , celui
qu’on aime pas : la femme, l’étranger, les vieux, les
… bretons ! »
Franchement, la critique en parisianisme jacobin, sur le coup, ça
m’avait échappé ! Mais qu’un gars intelligent
comme Yann Queffelec le relève … ça donne au film
une dimension « politique » assez effrayante. C’est
clair, on ne peut plus rire de tout aujourd’hui. On ne peut rire
de rien ; avec tout le monde.
Thierry D., le 24 juin 2018
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