20 septembre : Brassens et les deux bijoux


P… dans deux jours c’est l’automne. "Le 22 septembre, aujourd’hui, je m’en fous, chantait Brassens, et c’est triste de ne plus être triste sans vous…"
Sais pas pourquoi je vous dis ça. Je m’en fous pas, du 22 septembre. Pas du tout, même. J’aimerais, mais non, rien à faire. On va bientôt l’avoir, la nostalgie du bel été, des grosses chaleurs, des petites robes fleuries, et on va se peler pendant six mois…

En attendant, vous êtes allés voir trois films que je n’ai pas vus. Un record ? J’aime bien le commentaire sur "l’abominable vérité", qui parle de moi autant que du film. Comme je suis un peu cabot (si, si, j’assume !), même si c’est pour se moquer (gentiment), j’aime bien.

Du côté des films que j’ai vus, il y a deux petits bijoux. Pas parmi ceux qui passent dans les gros cinémas, pas non plus ceux où ça se bastonne, pas ceux où les histoires d’amour finissent bien (ça c’est de la fiction pure), pas ceux qui ne passent qu’en VF, non pas tous ceux-là. Un film iranien et non, ce n’est pas un énième pensum de Kiarostami (aie, je vais me faire descendre par certains), c’est un truc où ça bouge, où ça gueule, où il se passe des choses, ça pourrait être italien ou américain ou de n’importe où, c’est iranien et c’est scotchant, ça s’appelle "A propos d’Elly" et c’est à voir avant que ça ne passe à la trappe au profit des grosses daubes qui vont sortir les prochaines semaines.

L’autre bijou est anglais, et c’est une femme, Andrea Arnold, qui l’a réalisé. Pour ceux qui avaient vu "Red road" (il doit bien y en avoir deux ou trois, non ?), c’était elle et c’était drôlement intéressant. Là, c’est encore mieux, il y a une poésie surprenante qui vous saisit là où vous ne pensiez pas, et puis il y a une actrice non professionnelle, Katie Jarvis, recrutée dans la rue ou sur un quai de gare et qui ne voulait pas danser alors que la danse est la passion de son personnage (ça fait un peu penser à Hafsia Herzi dans la graine et le mulet, elle non plus ne savait pas danser et il fallait qu’elle le fasse, et de quelle façon !) et d’ailleurs on s’en fout, l’essentiel, c’est qu’elle est formidable de naturel. Elle est à l’image du début à la fin, et on ne s’en lasse pas. Non pas qu’elle soit spécialement jolie ou charmante, non, elle crève l’écran. Le film s’appelle Fish tank, qui en anglais veut dire aquarium, mais Nemo ne joue pas dedans.

A part ça, si vous vous rappelez de la dernière newsletter, je vous parlais des masques anti-grippe (Agrippa d’Aubigné, vous vous souvenez ?), vous verrez une photo de réunion professionnelle à haute teneur pédagogique, sur la page de la newsletter de la semaine dernière. Et vous pourrez aussi repérer les fautes d’orthographe que j’y ai faites (hé hé, là y’en a pas) et que vous avez été nombreux à me signaler, bande de psychorigides de la langue… Non, je rigole, vous avez entièrement raison, il faut de la rigueur dans ce monde où tout se barre en c…

Sinon, de jeudi à hier soir (à vrai dire ce matin), c’étaient les nuits de nacre à Tulle. C’est quoi ça ? Des nuits où tout a un reflet irisé ? C’est un festival de musique où l’accordéon est roi. Pas celui d’Yvette Horner, ceux des musiciens de jazz, de swing tzigane, de la chanson réaliste, et autres allumés. Beau festival, qui met en joie et procure des émotions, je vous en parle dimanche prochain, avec un nouveau coup de cœur…

Pour l’énigme, ça y est, vous avez trouvé, et même assez nombreux. Celle d’aujourd’hui est-elle plus facile ? c’est vous qui me le direz.

Voilà, c’est fini, je vous souhaite une bonne semaine, prenez la vie du bon côté, je vous embrasse, même ceux que je n’ai jamais vus (et il y en a !)

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