A propos d'Elly **

Asghar Farhadi

L'histoire

Un groupe d'amis étudiants passe des vacances dans une vaste demeure au bord de la mer Caspienne. Sepideh, qui s'est occupée de l'organisation, a décidé d'inviter Elly, en espérant que celle-ci ne soit pas indifférente au charme de son ami Ahmad, qui sort tout juste d'une rupture. Les vacances se passent dans la bonne humeur, jusqu'à la soudaine disparition d'Elly...

Avec

Golshifteh Farahani, Taraneh Alidousti, Shahab Hosseyni, Mani Haghighi, Rana Azadivar, Saber Abbar

Sorti

le 9 septembre 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Angoisse électrique

 

Il y a donc un autre cinéma iranien que celui, austère et parfois opaque, de Kiarostami. "A propos d’Elly" a quelque chose à voir avec le théâtre, tourné presque entièrement dans un lieu unique, avec des acteurs suivis au plus près par une caméra très mobile, épousant le rythme contrasté des sentiments et de l’action psychologique. Un mystère et des mensonges relient les personnages entre eux, formidables dans la succession de scènes très étudiées malgré une apparence d’improvisation.
Le film est assez surprenant, pas exactement le reflet de l’idée qu’on peut se faire de jeunes adultes iraniens. La bande d’amis que l’on découvre au début pourrait être aussi bien française ou américaine, seules les têtes couvertes des femmes rappellent que l’on est en terre d’Islam. Lorsque le récit se tend, l’ambiance s’électrise et même si les idées de mise en scène pour rendre compte des tensions et des différents points de vue paraissent un tout petit peu convenues, lorgnant sur le cinéma indépendant occidental branché, l’efficacité est au rendez-vous, le film est terriblement prenant, allant à l’essentiel et cela sans autre musique (si ce n’est une déchirante plainte au violon sur le générique de fin) que le bruit incessant des vagues, participant à l’impression d’angoisse, d’enfermement (entre la grille en fer de l’entrée de la propriété et le mur d’eau formé par la menace de la mer).
Même si l’on a plus l’impression d’une troupe de comédiens que d’un assemblage d’individualités, un visage sort du lot, une personnalité puissante. Golshifteh Farahani, jouant le rôle complexe de Sepideh, est pour beaucoup dans la réussite du film. Avec peu d’effets, son jeu subtil, très naturel, donne une grande crédibilité à sa force pleine de failles.

 

 

 

 

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