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Cette
vie en mesure, qui se dévoile au fur et à
mesure, sur mesure pour finir, a quelque chose à
voir avec celle de la formidable Andréa Bescond
dans "les
chatouilles". Cette dernière, avec la
danse, et Cédric Chapuis avec la batterie racontent
chacun une histoire terrible avec un humour ravageur.
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Le
spectacle présenté au théâtre
Tristan Bernard est un seul en scène virtuose,
tant du point de vue du talent de batteur de l'interprète
que de celui du plaisir théâtral. Le récit
parle de la souffrance, de la différence, et de
la façon de s'échapper d'un monde cruel
par une pratique artistique.
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C'est un pari multiple réussi pour cet artiste
: il parvient à passionner n'importe quel spectateur
sur un sujet pointu, y compris celui qui n'y connaît
rien, on en ressort en se croyant super calé sur
cet instrument d'une richesse insoupçonnée.
Il déploie aussi des scènes d'une drôlerie
énorme parfois et à d'autres moments, pleine
de finesse. Il capte chez les autres personnages une foule
de détails qui les rendent très présents,
de la jeune fille en admiration au père qui ne
comprend rien, en passant par l'hilarant vendeur d'instruments
de musique… Et par dessus tout, en gardant constamment
l'humour comme un fil conducteur, il émeut et surprend,
il surprend et il émeut, c'est poétique,
amer et tragique, grandiose et dérisoire.
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