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Tiens,
une expo ! Le ciné d'al 1 parle d'une expo ! C'est pas
souvent… La dernière en date, c'était Hopper.
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Cette
fois-ci, c'est Félix Vallotton. Il y a deux mois, on m'aurait
dit ce nom, je me serais demandé si ce n'était pas celui
d'un remplaçant dans une équipe de football, en division
2 dans les années 70, ou bien d'un grand cuisinier oublié
du début du siècle précédent, ou d'un acteur
obscur ayant eu son heure de gloire dans un téléfilm quelconque.
Non, franchement, Vallotton, jamais entendu parler. C'est dire mon ignorance
et mon absence de culture dans le domaine de l'art (oui, absence de
culture tout court aussi, mais vous n'êtes pas obligés
de me le faire remarquer…grml).
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Si j'ai bien
tout compris, Vallotton, c'est un indépendant, qui n'a
jamais voulu vraiment adhérer à une école
ou à un courant. Ni impressionniste, ni nabi, ni complètement
classique et pas moderne non plus. Un peu de tout à la
fois, mais surtout lui-même, s'essayant à tout, et
au final lorsque l'on voit un Vallotton, on sait que ça
n'est pas d'un autre. Enfin, les férus d'art le savent.
Et c'est vrai que quelque soit l'époque, le thème,
le traitement, il y a une unité, une émotion, quelque
chose qui vous saisit.
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J'aime bien
les histoires qui se cachent derrière les visages, entre
les regards, dans les courbes des corps. J'aime bien la cruauté
froide de certaines scènes, et dans quelques autres, la
douceur qui s'en dégage. J'aime les expressions des visages,
les gestes alanguis, l'ambiance qui imprègne les éclairages.
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450 |
J'aime
cette femme qui sort de l'eau, comme une réponse à la
Vénus de Botticelli. La beauté simple, une coiffure
improbable, un déhanché léger, une sensualité
douce... j'l'accrocherais bien dans mon salon, celui-là. Faute
de moyens (il ne doit pas être à vendre, de toutes façons),
ce sera un magnet sur mon frigo. On fait c'qu'on peut.
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