Et
là, tout d'un coup, à la suite de la série d'aquarelles,
une grande salle avec tout plein de tableaux super connus, et puis
une autre, et encore et encore. Et finies les explications. Dommage,
j'aurais aimé en savoir un peu plus, sur ses sources d'inspiration,
et comment allait la vie pour lui à ce moment-là…
Mais ne faisons pas la fine bouche, on est venus pour voir les tableaux
d'Edward Hopper, on est devant (eh eh, pas mal, le coup d'Edward,
ça évite "les tableaux de Hopper ou d'Hopper"),
profitons-en, ça n'est pas tous les jours qu'on peut voir du
Hopper, en vrai.
Ce qui saute aux yeux immédiatement, c'est la lumière.
Aucune reproduction n'en rend compte. C'est comme s'il y avait une
lampe allumée à l'intérieur des tableaux. Ou
bien que le soleil y avait été emprisonné. C'est
renversant, de ce point de vue.
Et puis la taille. Ils sont très grands, ces tableaux. Beaucoup
plus grands que les cartes postales. Ben évidemment, crème
d'andouille, qu'ils sont plus grands, tu croyais quoi ? Oui, bien
sûr. Ils sont plus grands. Mais pour moi, Hopper, c'étaient
des cartes postales. Et tout à coup, là, bing, ce sont
des images d'un mètre de haut. Essayez de poster une carte
postale d'un mètre de haut…
J'ai l'impression de connaître tous les tableaux… ah tiens,
en voilà un qui me scotche, que je ne connaissais pas, un clown
attablé, la clope au bec, une femme au dessus de lui, la bouche
très rouge, un couple à droite, un marin (?) à
gauche… je trouve l'ensemble très étonnant, la
composition dérangeante, comme un cadrage intriguant au cinéma…