White bird

Gregg Araki

L'histoire

Kat Connors a 17 ans lorsque sa mère disparaît sans laisser de trace. Alors qu’elle découvre au même moment sa sexualité, Kat semble à peine troublée par cette absence et ne paraît pas en vouloir à son père, un homme effacé.

Avec

Shailene Woodley, Eva Green, Christopher Meloni, Shiloh Fernandez, Thomas Jane

Sorti

le 15 octobre 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Catalogue de clichés

 

Pas un personnage n'échappe aux clichés. Du flic viril, tatoué et possédant une belle voix grave (on imagine donc le reste) à la femme frustrée, à la limite de la folie, roulant des yeux et accessoirement du postérieur, en passant par l'homme coincé, très coincé, dévirilisé par sa femme, en apparence d'un calme olympien mais cachant une haute capacité d'énervement, sans oublier la jeune fille qui se pose mille questions et flanquée de deux autres jeunes tout droit sortis d'un catalogue des ados américains mal dans leur peau… Ces archétypes évoluent au sein d'un récit hyper balisé, avec les rêves à la rescousse de ceux qui n'auraient pas compris où est la disparue, une psy qui en rajoute en affirmant que les rêves n'ont pas tous une signification, pour bien marquer que ceux-là, justement, en ont une. Le tout finit par ressembler à du sous (très sous) David Lynch, parfois noyé dans une musique sirupeuse bien caractéristique des années 80 (beurk). Shailene Woodley qui fait penser à l'actrice un peu lisse de "Divergente" (ah oui, c'est un peu normal qu'elle y fait penser, c'est elle) a un joli minois, plutôt sans charme, mais assez décoratif. Eva Green, elle, n'est pas du tout décorative, elle fait un peu peur et se vautre parfois dans le ridicule à force de vouloir montrer qu'elle pète les plombs.
Et la toute fin, qui dévoile un aspect de quelques personnages, et qui pour le coup, est une vraie surprise, rate son effet : cela tombe comme un cheveu sur la soupe, à mille lieues de la fin dérangeante, déstabilisante et qui fait écarquiller les yeux de "American beauty", à qui le film fait parfois penser, mais en beaucoup, beaucoup moins bien…

 

Vos commentaires pour ce film

Pour la bande son on peut ne pas aimer Dépêche Mode, version fin des années 80, époque où se passe le film. Moi j'aime, comme j'aime ce film un peu adolescent.
Les adultes semblent avoir renoncé à la vie.
Le point de vue du film est très subjectif. Il semble être filmé de l'intérieur. C'est comme si nous étions dans la tête de l'héroïne, bouleversée et submergée par ses hormones. Aveuglée par une rivalité mal gérée avec sa mère (trop belle), mais encore dans les brumes de l'enfance, incapable d'avoir un jugement personnel sur ses proches. Elle se rend compte de la réalité de la situation vers la fin du film (et nous aussi par le fait) alors que tous les autres personnages semblent être au courant.
C'est un film à voir.


Isabelle EC, le 18 octobre 2014

 

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