Vincent n'a pas d'écailles,
non. Tout comme Spiderman qui n'a pas huit jambes. Vincent devient
juste extraordinairement fort dès qu'il est mouillé.
Fort, mais pas super fort. Il peut aller aussi vite qu'un bateau,
mais pas plus, et puis il fatigue assez rapidement. Pas de transformation
visible, pas de muscles hypertrophiés, c'est simplement qu'il
fait tout mieux, plus vite, plus fort. Pas de quoi sauver le Monde,
pas de quoi casser la figure de tous les méchants qui se
présentent. Une sorte de super héros au rabais, un
Superman de la décroissance. Et question effets spéciaux,
c'est pareil : on a assez largement le temps d'imaginer le bateau
hors champ qui pousse notre Vincent pour donner l'impression qu'il
nage comme un dauphin.
Ces petits super pouvoirs, c'est bien gentil, mais c'est un peu
léger. Surtout qu'en dehors de l'eau, Vincent n'a pas beaucoup
de charisme, et tient une conversation…de poisson rouge (ouarf).
Heureusement, il y a le soleil, et puis Lucie arrive, sous les traits
de Vimala Pons, vue dans "la
fille du 14 juillet". Elle est charmante, Vimala, plutôt
nature. Et son personnage est gentiment barré. Finalement
beaucoup plus attirant que Vincent.
Bref, tout cela est légèrement ennuyeux, sauf Vimala,
et quelques péripéties plus tard (pas très
passionnantes, les péripéties), on quitte Vincent
sans regrets et sans écailles, sans ailes, sans plaisir…