Gustav Möller, c'est le
réalisateur du petit bijou The
Guilty, thriller immobile et formidablement prenant. Ici,
il tente une récidive, avec une ambiance oppressante et quelques
fausses pistes, assez vite éventées. Les fils ont
leur importance, bien sûr, mais la mère (les mères
?) encore plus. L'histoire, portée par ces relations filiales,
est en forme d'impasse, on aimerait s'y retrouver coincé,
en apnée, tout comme dans The Guilty. Mais si le
récit démarre avec un fort potentiel angoissant, il
s'abime ensuite et perd de sa crédibilité, le cauchemar
devient très artificiel, le basculement de l'emprise d'un
personnage sur l'autre ne repose sur rien, ou presque rien. L'interprétation
n'est pas en cause, les deux acteurs principaux étant complètement
engagés, c'est bien le scénario qui pêche et
empêche le spectateur d'adhérer à cette histoire
sombre.