Si tu meurs, je te tue

Hiner Saleem

L'histoire

Philippe, qui vient de sortir de prison, rencontre Avdal, un kurde à la recherche d’un criminel irakien. Les deux hommes se lient d’amitié.
Avdal, qui rêve de rester en France, a prévu de faire venir à Paris sa fiancée, Siba.

Avec

Jonathan Zaccaï, Golshifteh Farahani, Ozz Nüjen, Menderes Samancilar, Mylène Demongeot

Sorti

le 23 mars 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Libération

 

Comment recevoir la pluie ? Une averse accueille l’un des personnages au tout début du film et à sa sortie de prison. D’un mouvement énergique, il se protège le crâne avec sa veste, dans un geste de repli. Symboliquement, il crée un refuge pour que les autres ne l’atteignent pas, et de la même façon, on ne saura rien de son passé. Cela n’a l’air de rien mais le contraste est saisissant avec la dernière scène du film, où une femme sous la pluie elle aussi, s’offre au bonheur des trombes d’eau qui s’abattent sur elle, fêtant sa libération d’une toute autre manière, ayant enfin rompu tous les liens qui la retenaient prisonnière.
Deux déluges, deux personnages, deux tons aussi : l’un penche vers la comédie pure, tournant à peu près tout en dérision, y compris la mort. C’est l’occasion de quelques scènes assez réjouissantes, pas vraiment crédibles, presque burlesques dans leur noirceur. L’autre tendance vient avec l’entrée en scène de la fiancée kurde. Le récit prend alors un aspect beaucoup plus grave, frôlant la tragédie. Les deux dimensions cohabitent, font alterner un comique de situation et une fatalité désespérante. Cela fonctionne, mais pas toujours. Il arrive que l’un tue l’autre, et les émotions ont bien du mal à naître avec un tel mariage…
Golshifteh Farahani, que l’on a pu voir, entre autres, dans "à propos d’Elly", confirme son talent, sa présence, et toutes ces sortes de choses que l’on éprouve lorsque l’on aime les actrices qui font vibrer l’écran…

 

 

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire