Vos commentaires
pour ce film
Manuel Lopez Vidal
est un politicien espagnol, il est le dauphin du président de région
qu’il devrait remplacer lorsque celui-ci passera la main.
Il a des amis qui profitent de la vie bruyamment, se régalant de
crevettes rouges dans un restaurant chic et s’offrant des montres
de luxe sur des yachts, lors de sorties en mer arrosées de champagne.
Il a une femme intelligente et charmante et une fille adolescente dont
il semble très proche.
Son problème et celui de ses amis, on le découvre assez
rapidement, c’est la prévarication. C’est le manquement
d'un fonctionnaire, d'un homme d'État, aux devoirs de sa charge,
en l’occurrence, mais sans plus de détails, on apprend qu’il
a détourné avec ses amis des fonds européens.
Ensuite commence un film de survivant.
Poursuivi, paranoïaque et lâché par ses amis, on suit
Manu dans tous ses déplacements, on sursaute, on a peur avec lui,
on sourit aussi et on est bluffé par le dernier quart d’heure.
7 Goyas (les Césars espagnols) pas étonnant, ce film les
mérite.
Isabelle E-C, le 21 avril 2019
Haletant et terriblement
humain.
Il a des beaux costumes et des beaux sourires, Manuel López-Vidal.
Il a une famille aimante et à laquelle il tient. Il a du pouvoir.
Un peu ; il aimerait bien en avoir davantage. Pourquoi ? Tiens oui, pourquoi
? A un moment, la question est posée dans le film ... sans réponse.
C'est une scène
extra. Effrayante de cynisme. Il est dans un système de corruption,
de détournement d'argent public. Il croit maitriser les choses
mais il n'est qu'un pion, un fusible. Un petit joueur en fait.
Le film est une traque. Il se bat pour sa survie. Il calcule, tente de
sauver sa peau et son honneur, il continue à trahir et à
être trahi, il est prédateur et super naïf, ...
La force du film, pour moi, c'est cette manière de ne pas être
trop binaire.
De dénoncer un système, bien sûr, mais surtout de
signifier que ce système ne semble maitrisé par personne,
qu'il est un tissu maillé de faiblesses, de lâchetés,
de convoitises, d'ambitions, ... humaines et dérisoires.
Et puis, j'ai aussi vraiment aimé la manière dont on sent
l'angoisse de Manuel s'installer et grandir, l'alternance entre ses moments
de calculs maitrisés et ses pétages de plomb.
Le rythme, la musique, les lumières, les plans, ... tout contribuent
à cette accélération.
Evidemment, pas super enthousiasmant sur la nature humaine et sur la manière
dont on est gouverné.
Thierry D. le 12 mai 2019
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