Que Dios nos perdone

Pas sûr. Pas sûr qu'il pardonne. Trop d'horreurs, trop de massacres, trop d'inhumanité… A moins que justement, cette inhumanité-là ne soit que l'une des preuves d'humanité. Mais alors, quelle belle vision pessimiste sur la nature…humaine ! Il y a trois personnages principaux, le coupable, longtemps caché, insaisissable, effroyable par ses crimes. Et les deux flics. Deux faces d'une souffrance. Difficile de s'identifier avec ces trois personnages-là. Ou bien si, et faites-vous soigner, et vite… Le film possède une sacrée personnalité, il impose une ambiance inquiétante, où la violence rôde, partout, absolument partout. Des images de corps morts peuvent choquer, dégoûter, le réalisateur y va fort dans sa façon de montrer les scènes de crime. Mais cela va de pair avec la couleur du film, désespérée mais pas sombre : l'humour n'est jamais loin, même s'il est souvent macabre. Une ambiguïté demeure sur la manière de comprendre la fin, le dernier dialogue peut laisser croire que… ou bien non, c'est peut-être au spectateur de trancher. Ou pas.