Quand vient l’automne

C'est un bon Ozon, très loin tout de même du magistral Grâce à Dieu, mais bien plus serré et rigoureux que son avant dernier, Mon crime.
La principale qualité est que tout n'est pas dit, que l'on peut, en fin de projection, avoir une idée toute différente de son voisin sur ce qui motive les différents personnages. Y a-t-il passage à l'acte, y a-t-il acte manqué, ou un mélange des deux ? Celle qui est probablement en possession de la vérité emporte ses secrets avec elle.
C'est plutôt bien joué, sur un rythme tranquille, on se croirait parfois dans un Chabrol, rien de très inventif, c'est une manière de filmer confortable, presque paresseuse, pour un scénario qui peut légèrement surprendre, subtilement poivré. Les relations familiales sont au cœur du récit, mais pas seulement. Le type de film dont on peut parler longtemps après l'avoir vu, mais qui ne vous bouleverse pas, loin de là.