C'est l'histoire d'une vengeance
à long terme. Celle d'une sorte de super-héroïne
sans super-pouvoirs. Une nouvelle venue dans la longue liste des
films de vengeance féminine, de La mariée était
en noir à Monster, en passant par Kill
Bill, Mademoiselle
ou Thelma et Louise…
Par ces temps de dénonciation des prédateurs masculins,
c'est un peu attendu, et plutôt politiquement correct. Les
hommes sont tous des violeurs en puissance et lorsqu'enfin l'un
d'eux paraît insoupçonnable, c'est bien évidemment
une illusion. Le choix assumé de faire d'un scénario
dramatique un film coloré et très pop fonctionne à
peu près, la musique actuelle peut enthousiasmer ou taper
sur le système, le rythme est trépidant, le récit
est parsemé de gags et de dialogues qui font mouche. Carey
Mulligan est parfaite, bagout, charisme et fêlures tout à
la fois. Mais malgré la double fin qui peut surprendre (pas
la seconde, la première seule est inattendue), l'ensemble
est un peu vain, trop léger ou pas assez lourd...