Un nouveau film dans l’univers
de l’hôpital, après celui
de Thomas Lilti qui abordait le sujet sous l’angle
des internes. Ici, le personnage principal est un médecin
reconnu, pas une star en blouse blanche, mais un type compétent,
qui oscille entre bienveillance et froideur selon les patients et
son humeur. Humain, en quelque sorte. Jérémie Renier
est parfait, sa première scène où l’on
ne voit que lui pendant qu’il parle à un ou deux interlocuteurs
est un modèle du genre, il parvient à installer son
personnage en deux minutes, chapeau l’artiste. Marthe Keller
en mère malade est tout à fait digne, un peu prévisible.
En revanche Maud Wyler qui joue la sœur est terriblement touchante,
crédible et surprenante à la fois (un regard pendant
qu'elle écoute la chanson de Colette Magny, Melocoton,
et le cœur part en vrille). Si les acteurs flambent autant,
c’est peut-être, malheureusement, que le scénario
semble cousu de fil blanc, autant dans son déroulement que
dans les détails : chaque scène semble avoir été
déjà vue dans d’autres œuvres « hospitalières
». Au final, l’ensemble se révèle tout
de même plutôt émouvant et très documenté,
manquant légèrement de personnalité, comme
ces plans très répétitifs de Jérémie
Renier arpentant les sous-sols de l'hôpital.
