La nuit a dévoré le monde

Dominique Rocher

L'histoire

En se réveillant ce matin dans cet appartement où la veille encore la fête battait son plein Sam doit se rendre à l’évidence : il est tout seul et des morts vivants ont envahi les rues de Paris. Terrorisé, il va devoir se protéger et s'organiser pour continuer à vivre. Mais Sam est-il vraiment le seul survivant ?

Avec

Anders Danielsen Lie, Golshifteh Farahani, Denis Lavant

Sorti

le 7 mars 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

L'enfer c'est soi-même

 

Des zombies en plein Paris, une ambiance de fin du Monde dans la capitale, c'est plutôt rare… Il ne faut surtout pas prendre ce récit de la tentative de survie d'un homme seul dans un immeuble, ayant échappé aux morsures des morts vivants, pour une simple variation du film de zombie, genre qui culmine (ces dernières années) avec Dernier train pour Busan, à la fois drôle et terriblement prenant. Cette nuit qui dévore le monde (enfin, juste un pâté d'immeubles dans Paris, car pour le reste, il faut de l'imagination) est plutôt le portrait d'un homme renfermé, misanthrope sans doute par nature et encore plus par la situation qu'il vit (une séparation). Il se retrouve à vivre tel un Robinson et peut s'adonner à ses petites passions. Il réfléchit aussi, certainement, et finit par admettre que la vie seul, c'est l'enfer. Les zombies représentent un danger, bien sûr, quelque chose qui a à voir avec la menace terroriste ou les pandémies, mais la plus grande menace, c'est la solitude. Cette évocation du repli sur soi très contemporaine n'est pas mal traitée, mais tout le reste laisse de marbre. Il n'y a pas de vraie peur, pas de suspense, pas d'humour, le récit manque d'évènements, le zombie prisonnier (Denis Lavant, qui a dû un peu s'ennuyer dans ce rôle muet) n'apporte finalement pas grand-chose et Golshifteh arrive bien tardivement. Tout cela reste trop théorique, laborieux, et le parti-pris de réalisme s'accommode mal du peu de moyens.

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire