Film de genre, série B,
horreur soft, tout ce qu'on veut, mais quelle foi dans le cinéma
! Rien de vraiment nouveau dans le scénario, avec quelques
archétypes de ce type d'histoire (l'homme lâche et
individualiste qui se révèle tout à fait autre,
la brute épaisse au grand cœur, la femme fragile qui
traverse les épreuves, l'enfant innocent et pur, le salaud
intégral capable de tout, pour ne citer que les principaux
personnages…) confrontés à des situations bien
connues (la fuite, la survie, le désespoir, les impasses,
les missions impossibles, les trahisons, les actes de bravoure et
autres réjouissances tout à fait attendues…).
Mais ce qui emporte et scotche littéralement le spectateur
à son siège, c'est l'art du récit, le rythme
(accalmies et poussées d'adrénaline, rien que du classique,
mais qu'est-ce que ça marche bien !), la croyance brute en
cette histoire abracadabrante de zombies lancés aux trousses
de quelques humains très...humains. Parsemé de quelques
touches d'humour, le film avance sans s'arrêter, parfois intimiste,
jouant sur la claustrophobie, parfois spectaculaire avec des effets
spéciaux osés, énormes (la grappe de zombies
accrochée au train, c'est à la fois terrifiant, immonde
et terriblement drôle…) et jusqu'au bout du bout, maintient
le suspense en même temps qu'un recul qui frôle la parodie
sans jamais y tomber.
Pur divertissement, pour ceux qui aiment se faire (un peu) peur
au cinéma.