Le Monde d'hier

Diastème

L'histoire

Elisabeth de Raincy, Présidente de la République, a choisi de se retirer de la vie politique. À trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, elle apprend par son Secrétaire Général, Franck L’Herbier, qu’un scandale venant de l’étranger va éclabousser son successeur désigné et donner la victoire au candidat d’extrême-droite.

Avec

Léa Drucker, Denis Podalydès, Alban Lenoir, Benjamin Biolay, Jacques Weber

Sorti

le 30 mars 2022


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Présidence artificielle

 

Pas si attendu que ça du point de vue de l'histoire, ce monde d'hier déroule un récit parfois plausible, parfois très improbable. L'ensemble donne l'impression d'un jeu : et si le Président de la République était une Présidente ? Et si elle était en fin de règne et qu'un politicien d'extrême droite avait toutes ses chances de la remplacer ? Le scénario explore différentes pistes, se prend un peu trop au sérieux, s'emmêle entre les tensions politiques et la sphère privée. Ce qui marque et surprend, c'est l'aspect désertique du palais présidentiel. Là où l'on pouvait attendre une ruche de conseillers, une animation, pour ne pas dire une agitation, permanente, il n'y a que silence et longs couloirs presque vides et froids. La Présidente se retrouve souvent seule, le Premier Ministre apparaît soudain comme un fantôme, détesté par le secrétaire général qui se permet d'engueuler la Présidente. On est finalement très loin de la subtilité et de la pertinence de L'exercice de l'état, seul film récent à rendre compte de la complexité du sujet politique. Ce monde d'hier n'est effectivement pas celui d'aujourd'hui, mais il est surtout hors de toute époque, un peu artificiel.

 

Vos commentaires pour ce film

Le film ressemble à une élection vécue, où le futur président (celui qui s’y croyait) doit être effacé pour cause de trop de sous dans les poches du costume…
Une réalisation sombre, les couloirs de l’Élysée sont vides comme les rues, un certain ennui, violon pour valse triste la veille du premier tour de l’élection.
Solitude immense de la présidente qui manque de punch, pour sauver notre démocratie, la fin du film est compréhensible.


Dominique P, le 9 avril 2022

 

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