Mesrine, l'ennemi public n°1

Jean-François Richet

L'histoire

Les spectaculaires actions criminelles de Jacques Mesrine que les médias introniseront "Ennemi public n°1" et que toutes les polices de France traqueront sans répit jusqu'à sa mort.

Avec

Vincent Cassel, Ludivine Sagnier, Mathieu Amalric, Olivier Gourmet, Samuel Le Bihan, Gérard Lanvin


Sorti

le 19 novembre 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Jacques l’animateur n° 1


Après la petite déception de la première partie, la question était de savoir si enfin le propos allait s’élargir, soit d’un point de vue économique et social, voir politique (comment un truand qui s’en prenait ouvertement aux symboles les plus évidents de la société de consommation avait pu devenir, d’une certaine façon, si populaire), soit d’un point de vue psychologique (comment un homme parvenait à vivre avec la conscience que la mort pouvait l’attraper à tout moment).
Sur le pan de la destinée, de l’attente de la grande faucheuse, la possibilité de faire de Mesrine un vrai personnage de tragédie n’est absolument pas exploitée. Même si dans la réalité, l’homme n’avait pas cette conscience-là, Jean-François Richet aurait pu extrapoler, et tisser un récit légendaire. Le choix est différent : rien que les faits, sans intentions sous-jacentes.
Pour ce qui est du contexte historique, la fin des trente glorieuses, la montée progressive de la crise et le côté positivement subversif du braqueur de banques, on reste aussi sur sa faim : le parcours de l’ennemi public n° 1 est traité comme une succession de coups d’éclats qui tirent plus sur la corde de la comédie qu’autre chose. Cet aspect du personnage, le hâbleur séducteur et complice ne voulant rien de moins que de vivre de façon énorme, est plutôt nouveau dans cette deuxième partie, et le rend presque sympathique, mais sans profondeur d’analyse de ses gestes : son alliance avec l’activiste de gauche Charly Bauer pointe la superficialité de son discours : ce dernier lui reproche de ne pas détruire le système, mais au contraire de le servir, lorsqu’il achète des voitures de luxe ou des bijoux pour sa compagne.
Le film est globalement plus réussi que le premier, plus plaisant avec un sens du récit plus affirmé, mais n’est pas plus intéressant, manquant cruellement de fond.
Côté interprétation, on sent Cassel plus à son aise dans ce rôle d’ennemi-amuseur-animateur, Ludivine Sagnier apporte plus de sensualité et de mystère que Cécile de France, Gérard Lanvin est proche du ridicule avec son accent marseillais mal imité , on se demande toujours ce qu’on peut trouver comme qualités d’acteur à Samuel Le Bihan et Amalric est dix fois plus convaincant ici en truand stressé qu’en méchant dans James Bond.

   
 

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