Comme un air de déjà-vu…
et oui, bon sang mais c'est bien sûr, le réalisateur,
Adam Elliot, c'est lui qui avait réalisé le petit
bijou Mary et Max
il y a… un paquet d'années.
Ici, on suit à nouveau le destin d'une petite fille qui grandit
et sa vie n'est qu'une vallée de larmes. Les petites pointes
d'humour sont plus rares que dans Mary et Max, ou alors
font moins d'effets, mais c'est sensiblement les mêmes thèmes,
la différence, l'incompréhension, les affreux persécuteurs,
l'enfermement par les obsessions et toutes ces choses qui vous donnent
un moral d'enfer. Et par les temps qui courent, ce n'est peut-être
pas la peine d'en rajouter. Pourtant, on voudrait être séduit,
emporté, touché comme cela avait été
le cas avec Mary et Max. Le film est techniquement très
réussi, tout est formidablement bien fabriqué, du
récit à tiroirs aux jeux d'expression des personnages,
en passant par le souci du détail, présent dans chaque
scène. Mais il y a le risque non négligeable que cette
perfection formelle ne masque les émotions ou l'intérêt
que l'on pourrait porter à cette histoire peut-être
un peu trop balisée et sans grandes surprises. Pour ceux
qui découvrent l'univers singulier d'Adam Elliot, ce risque
est sans doute minime. Pour ceux qui le connaissent, l'impression
de redite domine…
