Mauvaise fille °

Patrick Mille

L'histoire

Louise apprend simultanément qu’elle est enceinte, et que sa mère est gravement malade.


Avec

Izia Higelin, Carole Bouquet, Bob Geldof, Arthur Dupont, Jacques Weber

Sorti

le 28 novembre 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sans moi !

 

Mais j'en ai rien à faire, de cette impudique qui déballe ses malheurs de petite fille gâtée à longueur de bouquin ! Jamais lu une ligne de Justine Lévy, et le film, écrit par elle et réalisé par son compagnon actuel n'en donne aucune envie…
Des auteurs, quelque soit le support, livre ou film ou autre, qui racontent leur vie à n'en plus finir, il y en a foison. Et certains parviennent, par leur talent et leur inventivité, à intéresser un paquet de monde, à embarquer le public, à faire passer leur propre nombril pour quelque chose d'universel, à déclencher rires et larmes alors que leur histoire n'a rien à voir avec la vôtre (pour exemple, "la guerre est déclarée" de Valérie Donzelli). Ici, clairement, avec cette fille, mauvaise ou pas, c'est non. Le nombril de Justine, fille de, jouée par Izia, fille de, finit par m'agacer prodigieusement.
Sa mère est malade, elle va à l'hôpital et chacune des visites de la fille est prétexte à une rigolade, ou un souvenir super cool ou (ah oui, quand même, elle est malade, faudrait qu'on s'en souvienne) une crise de larmes, bruyante et démaquillante.
Elle est enceinte, elle est donc heureuse mais pas complètement, ce serait trop simple. Alors elle hystérise ses doutes, elle fume, elle picole, elle envoie chier tout le monde, elle ment un peu au passage et moi je n'ai qu'une envie, fuir cette excitation forcée de la part d'une personne qui ne semble pas avoir beaucoup de respect pour les gens qui ne sont pas de son monde (désolé, mais oui ça me choque d'aller piquer des fleurs sur des tombes, ou de descendre des escaliers d'un immeuble à une heure avancée de la nuit en faisant un maximum de bruit…)
Ah oui, c'est sûr, les fêtes avec les potes sont formidables, guitares, numéros d'acteurs, petits délires, mais tout ça donne l'impression, à nous pauvres péquins à l'existence bien rangée, d'être exclus de la vraie vie, celle qui ne peut se goûter qu'avec des éclats de rire ou des larmes, toujours en mouvement, avec un matelas financier bien confortable…
Justine, pleure, lamente-toi, éclate-toi tant que tu veux, mais au secours, sans moi !

 

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