La guerre est déclarée **

Valérie Donzelli

L'histoire

Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d'amour, la leur...

Avec

Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm

Sorti

le 31 août 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Lumière sur le sombre

 

 

 

 

Sans doute faut-il être (un peu) préparé pour voir "la guerre est déclarée", car on n'en sort pas indemne. La guerre fait des victimes, et si on rit parfois, on pleure aussi, on a la gorge nouée, on souffre, on tombe, on se relève, on est si près des personnages qu'on est parfois eux-mêmes. Les moyens utilisés par la réalisatrice pour arriver à cette osmose avec les spectateurs frôlent parfois l'indécence, avec une utilisation de la musique qui ne peut que déclencher l'émotion. L'Hiver de Vivaldi accompagne une très longue séquence où la maladie de l'enfant est mise à jour : ce n'est plus seulement la déclaration de guerre, c'est un déluge d'impressions fortes qui terrasse, qui anéantit, qui engloutit.
Le thème (la maladie d'un tout petit enfant et l'amour que partage ses parents) aurait pu n'être que le prétexte de scène lacrymales et au bout du compte, insupportables pour beaucoup. Mais Valérie Donzelli n'oublie pas de faire un objet artistique, sans cesse en mouvement, drôle parfois, inventif dans chaque scène, créant des contrastes violents, jouant sur la lumière, le son, mais aussi sur des tons très différents : se succèdent des scènes de comédie sur-jouée, de tragédie sans retenue, d'intimité toute naturelle, d'explications presque documentaires…
L'aspect très autobiographique (on retrouve même à la fin, en tant qu'acteur, l'enfant du couple des acteurs) peut gêner, par son côté parfaitement impudique. Il peut aussi séduire, et donner à l'ensemble une vérité criante, malgré tout ce qui permet de mettre un peu de distance, l'humour, les couleurs, le rire…
Selon sa propre expérience, selon son vécu, sa sensibilité, le spectateur sera détruit ou illuminé, le temps pour retrouver un état normal à l'issue de la projection n'est pas garanti. C'est incontestablement du cinéma qui crée de la lumière à partir d'un matériau très sombre, comme dans "Rabbit Hole", ou dans "le scaphandre et le papillon"…

 

 

Vos commentaires pour ce film

Tant qu’il y a de la vie: Presque à la fin la voix off dit : « Ils étaient détruits mais solides». Un film qui vit, qui raconte leurs vies avec panache. Le couple utilise sa force pour gérer ce parcours qui va durer longtemps. Beaucoup de fraîcheur dans cette lutte sans répit, le courage est au quotidien. De bout en bout, ils se battent pour leur enfant. Les choix musicaux rythment bien tous ces temps forts. J'ai souvent eu la larme à l'oeil pour passer rapidement au sourire, on ne s’apitoie pas dans ce film qui fonce.

Dominique P, le 21 septembre 2011


Je sors de voir "la guerre est déclarée", rien à voir avec l'autre guerre !
un film merveilleux d'émotion, d'amours au pluriel car que d'amours dans ce film, en quantité et en qualité: l'amour de l'homme et la femme, l'amour d'une mère, d'un père, d'autres pères et mères tout sexe confondu, les amis, et l'enfant qui en est l'essence pure !
cela fait mal partout et du bien en même temps de les voir vivre, survivre, se battre, grandir, l'enfant comme les adultes! quel talent ! quel beau couple !
j'avais trouvé adorable son autre film "la reine des pommes", là le scénario est tout autre mais Valérie Donzelli a vraiment raison de nous faire partager son univers, j'attends avec impatience le prochain, même si celui-là sera plus difficile à digérer, tu me connais, la mère a pleuré son aise, pendant et encore après !


Isabelle M, le 22 septembre 2011

 

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