Pour ceux ayant vu Fury
Road, Furiosa est la femme qui n'a qu'un bras mais qui
conduit mieux que tout le monde (conduite sportive, quand même)
et qui embarque avec elle une demi douzaine de filles pour leur
faire goûter à la liberté. Elle s'oppose à
Max dans un premier temps puis fait alliance avec lui et tous les
deux parviennent à se débarrasser, non sans mal, du
dictateur tout droit sorti d'une BD de Bilal.
Le présent chapitre de la saga raconte pourquoi Furiosa est
constamment en colère, comment a-t-elle perdu son bras et
quelles sont ses origines. C'est Anya Taylor-Joy qui s'y colle,
actrice au visage très particulier et à la présence
indiscutable. Elle est ici sous employée, noyée sous
un maquillage grossier, et on se doute que c'est surtout sa doublure
qui doit faire toutes les cascades. Pour le reste, c'est un Fury
Road bis, avec quelques méchants très vilains
et frôlant (ou nageant carrément dedans) le ridicule,
un gentil très fade (encore plus fade que Max) et toujours
autant de combats qui font bim-bam-boum sur des véhicules
lancés plein gaz dans le désert, sur des routes impeccables
(on ne sait pas qui les entretient, mais chapeau, pas un seul nid
de poule). C'est toujours aussi spectaculaire mais toujours aussi
bas de plafond. En revanche, cette fois-ci, il n'y a pas la surprise
de l'univers post-apocalyptique drôlement bien rendu, et les
deux heures trente sont un peu longues à digérer,
ne renouvelant absolument pas l'esprit ou le décor de cette
suite à Mad Max, ou préquel ou mélange
des deux.