Le Limier

Joseph L. Mankiewicz

L'histoire

Sir Andrew Wyke, un riche auteur de romans policiers anglais, a invité Milo Tindle, un coiffeur londonien d'origine plus modeste, à lui rendre visite dans sa somptueuse résidence. Maniaque de l'énigme et de la mystification, cachant mal son mépris pour ce parvenu dont il connaît la liaison avec son épouse Marguerite, Andrew lui propose de simuler un cambriolage pour toucher l'argent de l'assurance.


Avec

Laurence Olivier, Michael Caine

Sorti

le 18 avril 1973
Reprise le 24 janvier 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1 (février 2024)

Monument empesé

 

Oups… Il est dit que c'est un chef d'œuvre. Un sommet de mise en scène. Le film ressort car il a cinquante ans et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il porte le poids de ses années. Tout d'abord le jeu des deux comédiens : ils en font des tonnes tous les deux, chacun tentant d'attirer l'attention en parlant très fort ou en s'agitant le plus possible : les personnages ne sont pas crédibles, Laurence Olivier et Michael Caine répondent sans doute aux exigences de l'époque pour impressionner le spectateur. Sauf que celui-ci a changé et cherche maintenant davantage de nuances, de finesse, de subtilité. Le décor est assez épouvantable (oui, je l'avoue, je déteste les automates), criard, spectaculaire comme sur une scène de théâtre d'il y a un demi siècle. La caméra s'attarde sur les automates, le montage fait succéder les plans de coupe sur les détails, avec de multiples répétitions, extrêmement lassantes au bout du compte. Le récit se veut une étude sur deux classes sociales qui s'affrontent, se méprisent, cherchent à humilier l'autre. C'est plutôt réussi, mais tout cela est très daté et la joute verbale n'a rien de naturel, très écrite, sans silences. Enfin, la partie où l'un des personnages revient grimé pour se payer la tête de l'autre ne fonctionne absolument plus, de nos jours… le maquillage se repère très vite, il n'y a pas d'effet de surprise. Les presque deux heures et demie sont longues, très longues, on regarde cela comme un monument sans doute respectable mais empesé, représentatif d'un certain classicisme des années 70.
Il est à noter que le remake de 2008 est aussi artificiel que son modèle...

 

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