Un lieu unique, deux personnages
sans aucun autre figurant, trois actes, un scénario basé
presque uniquement sur les dialogues, cela ressemble furieusement
à du théâtre filmé, d’autant plus
qu’Harold Pinter a signé la ré-écriture
de ce remake d’un film de Mankiewicz.
Alors, pour faire moderne, on rajoute des caméras de surveillance
qui n’ont pratiquement aucune utilité dans l’avancée
du récit.
Cela ne dure qu’une heure trente, mais cela paraît bien
plus long, lorsqu’on a épuisé -assez rapidement-
les joies du jeu du chat et de la souris interchangeables.
Les deux acteurs finissent par donner l’impression de sur-jouer
pour tenir la distance, les artifices pour maintenir une certaine
tension sont plutôt lourds : sons, lumières, cadrages
aussi voyants que l’irréalité du décor.
On se demande une nouvelle fois où est passé le Kenneth
Brangah de “Dead again” ou de “Peter’s friends”...