Leurs Enfants après eux

Ludovic Boukherma, Zoran Boukherma

L'histoire

Août 92. Une vallée perdue dans l’Est, des hauts fourneaux qui ne brûlent plus. Anthony, quatorze ans, s’ennuie ferme. Un après-midi de canicule au bord du lac, il rencontre Stéphanie. Le coup de foudre est tel que le soir même, il emprunte secrètement la moto de son père pour se rendre à une soirée où il espère la retrouver. Lorsque le lendemain matin, il s’aperçoit que la moto a disparu, sa vie bascule.


Avec

Paul Kircher, Angelina Woreth, Sayyid El Alami, Gilles Lellouche, Ludivine Sagnier

Sorti

le 4 décembre 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Honnête illustration

 

Des amours adolescentes qui perdurent, la fin du vingtième siècle, des classes sociales opposées, une région déshéritée, la violence des rapports humains… c'est donc l'Amour ouf ? Eh non, cette fois-ci, il s'agit de l'adaptation d'un roman, prix Goncourt, de Nicolas Mathieu. Adaptation très fidèle, presque trop, les lecteurs du livre n'ayant aucune surprise, que ce soit pour l'enchainement des faits, ou pour la façon dont les acteurs se sont appropriés les personnages. A l'arrivée, on a la sensation d'une illustration honnête, loin d'être géniale, d'un roman intéressant mais qui n'avait pas la qualité narrative d'Aux animaux la guerre, autre livre de Nicolas Mathieu. Il y a comme une sorte de désespoir placide, une résignation qui semble écrite, des personnages englués, prédestinés. C'est probablement réaliste, mais c'est alors presque trop descriptif. Ou bien c'est caricatural, à l'image de la façon dont sont écrits et joués les parents du héros (Lellouche et Sagnier, qu'on a déjà vus plus subtils). Dans la même région, à une époque légèrement antérieure, les bandes dessinées de Baru (l'Autoroute du soleil) racontent des histoires ancrées dans un contexte semblable (milieu populaire, jeunesse à faire les 400 coups, difficulté à se projeter…) mais moins lestées par le destin, plus drôles et plus sombres en même temps.

 

Vos commentaires pour ce film

D’été en été, plein de titres, "Samedi soir sur la terre" de Francis Cabrel, le clip de "Savoir Aimer" de Florent Pagny, “Je te donne” de Jean-Jacques Goldman, "Que je t’aime" de Johnny Hallyday, "I don't Want a lover" de Texas et "I Will Survive" viennent souligner le ressenti des enfants ados adultes,
En Lorraine, à travers les visages, les corps et les années, une fresque sociale violente, un long portrait contemplatif près des hauts fourneaux éteints.
Rap ou dance, même les belles scènes manquent d’émotions.


Dominique P, le 16 décembre 2024

 

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