Le Havre

Aki Kaurismaki

L'histoire

Marcel Marx, bientôt soixante ans, est cireur de chaussures au Havre. Il vit pauvrement mais dignement avec son épouse, qui lui cache une inquiétante maladie. Sur le port, Marcel rencontre par hasard un enfant, survivant clandestin d’un container arrivé d’Afrique.

Avec

André Wilms, Kati Outinen, Jean-Pierre Darroussin, Blondin Miguel

Sorti

le 21 décembre 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Délice ou ennui ?

 

 

 

 

Kaurismaki, c'est une petite musique bien particulière aux allures désuètes, les couleurs, les sons, les situations (on pense parfois à Chaplin, mais aussi à Tati ou à Jacques Demy), la façon de jouer, de dire les dialogues mécaniquement... Si l'on s'y habitue, si l'on y est sensible, si l'on trouve cela plus calme et relaxant qu'ennuyeux, alors la vision de ses films peut se révéler être un petit délice. Cet opus français, fourmillant de petits détails amusants et de clins d'œil à un cinéma qui n'est plus, part d'une situation qui n'est pas sans rappeler l'excellent "Welcome". Bien sûr, le choix de la ville du Havre, de part son nom, n'est pas innocent. C'est une belle idée, une sorte d'illusion qui s'efface peu à peu, notre si joli pays en tant que terre d'accueil. Malgré la présence du vilain personnage joué (avec malice) par Jean-Pierre Léaud, on sent tout de même un certain angélisme, une légèreté qui peut faire du bien, mais qui peut aussi agacer. En montrant un parallèle possible avec d'autres époques de notre Histoire, bien noires, Kaurismaki élève le débat, ou bien au contraire lui donne un aspect charmant, un peu nostalgique et anecdotique. L'impression générale n'est pas tranchée, on ne peut pas ne pas aimer le film, et pourtant...

 

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Un film qu'a bien aimé Baptiste (8 ans) mais un peu moins son grand frère (14,5 ans) qui a bien sûr plus de références et moins d'ouverture d'esprit désormais. Une très belle histoire où l'on prend son temps, avec de super acteurs, Little Bob en prime, de l'humour léger et doux, un beau travail de décalage sur les véhicules automobiles, Pierre Etaix, des lumières merveilleuses, Jean-Pierre Léaud dégueulasse, et un héros au nom formidable : Marcel Marx ! Il paraît que ça ne se fait plus d'aller voir des films comme ça; les gens sont cons.

Agnès L, le 5 janvier 2012


Moi, je vais leur conseiller Le Havre.
Drôle d’histoire d’un petit garçon qui s’appelle Idrissa que l’on découvre dans un conteneur parce qu’il veut aller à Londres pour retrouver sa mère. Elle travaille dans une boulangerie. Un homme blanc, qui s’appelle Marcel Marx, veut bien l’aider à retrouver sa mère. La femme de Marcel Marx est malade parce qu’elle fume. A la fin, par miracle, elle se rétablit. L’inspecteur doit retrouver l’enfant pour le renvoyer en Afrique. Mais il est tellement gentil, alors qu’il devrait le mettre au commissariat, il le laisse partir à la fin.
J’ai beaucoup aimé ce film parce que c’est une drôle d’histoire ; d’habitude il n’y a pas un enfant noir et un vieil homme blanc. (J’aimais aussi beaucoup le grand-père de Idrissa.)


Baptiste P–Boubou, le 8 janvier 2012


C’est comme un film de Demy sauf que ça chante pas ; même poésie, même sens du détail, même étrangeté dans un monde rêvé.

Bruno P, le 8 janvier 2012

 

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