Avez-vous aimé L'amant
double de François Ozon ? La dualité réalité/rêve
? Le grand retournement à la fin qui fait tout remettre en
question ? Oui ? Cela vous a plu ? Allez voir K. O. , c'est
la même chose, ou presque. Sinon qu'ici, très vite,
la possibilité du rêve, du fantasme, du délire
comateux est clairement posée, au contraire du film d'Ozon.
Un type se fait tirer dessus, il est dans le coma, il en sort, ou
pas. Et à la fin… Non, je ne vais pas vous raconter
la fin, juste vous dire que d'ici quelques mois, les quinze dernières
secondes risquent de se retrouver dans les jeux du cinedal1, dans
une énigme sonore.
C'est à dire, tout de même, autant être prévenus,
ne vous bouchez pas les oreilles à la toute fin, ou bien
vous ne comprendriez pas grand-chose. Et même comme ça,
avec le son, il est possible de se dire, "ce n'est donc que
cela ?" C'est un peu court, et ça ne donne qu'une partie
d'une solution éventuelle (tout est finalement possible,
et même le contraire de tout). C'est un peu beaucoup de bruit,
d'yeux comme des soucoupes et d'énervements réitérés
(Lafitte fait tout ça très bien, mais au bout d'une
heure de situations sensiblement semblables, il a tendance à
se répéter) et même si l'ambiance est dérangeante,
voire stressante, on attend le dénouement avec impatience
et celui-ci est bien long à venir (deux heures !). Au moins
le film donne à chacun des acteurs un double rôle,
ils se sont peut-être amusés. A part ça, la
description du milieu de la télé n'est pas très
passionnante, Chiara Mastroianni a vraiment beaucoup de classe,
et la station de métro que l'on voit de l'appartement pourrait,
elle aussi, donner lieu à un jeu du cinedal1.
Et sinon, vous, ça va ?
Et, ça,
là, ça ne serait pas un micro ? ;-)